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Bruno Sire ré-élu président de l'UT Capitole déclaration d'intention

Madame, Monsieur, Chers Collègues

Je tiens tout d'abord à remercier toute l'équipe qui a travaillé autour de moi pendant les 4 années écoulées, les membres du CA, bien sûr, mais aussi les membres des autres conseils centraux et tous les vice-présidents et chargés de missions. Il serait trop long de tous les mentionner ici, mais chacun pris individuellement a droit non seulement à ma gratitude mais aussi à celle de tous les membres de notre université, tant le travail accompli a été intense et les résultats probants.
Je tiens à remercier particulièrement le premier vice-président, Christian Lavialle, qui a été un précieux et constant soutien dans mon action au quotidien, et qui a, en 2009 et 2010, piloté de façon remarquable, cela a été souligné par l'AERES, l'élaboration du contrat quinquennal mis en œuvre depuis le 1er janvier 2011.

  Ce point m'amène à revenir succinctement sur le chemin parcouru dont je voudrais rappeler quelques étapes.

La mise en œuvre de la Loi LRU qui nous a bien occupée. Ce fut un vrai défi que nous avons collectivement relevé avec brio, j'ose le dire. A tel point que nous avons été jugés, avec deux autres universités seulement, aptes à prendre la pleine propriété de notre patrimoine immobilier. Nous sommes désormais largement maîtres de notre stratégie et nous n'allons pas nous priver de réaliser des opérations immobilières que nous n'aurions pas pu mener sans cela. Je pense bien sûr à la maîtrise d'ouvrage que nous assurons pour la construction du bâtiment de l'Ecole d'Economie, mais aussi à notre projet bien avancé d'achat du bâtiment d'EDF au Bazacle, projet sur lequel le soutien de la Mairie de Toulouse a été déterminant, ou encore à l'achat d'une partie du parking de la cité administrative et aussi le projet d'implantation de l'Ecole des Avocats le long de la rue Valade.

La période écoulée a été également marquée par un effort soutenu pour améliorer la vie des uns et des autres sur notre campus. Sans être exhaustif je voudrais citer les rénovations d'amphis et d'espaces communs, l'ouverture des bibliothèques jusqu'à 22 h et le samedi après-midi, les financements de nombreuses initiatives étudiantes pour développer une véritable vie de campus dont les résultats sont, grâce à quelques associations et à un vice-président étudiant particulièrement actif, non seulement à la hauteur de mes espérances mais plus encore, digne de ce que proposent les grandes universités et que sont en droit d'attendre les étudiants d'un campus moderne.
 
Je voudrais citer aussi les nombreuses activités culturelles mises en place depuis 3 ans par l'équipe de TAB, autour de Fany Declerck et par l'association "Contre ut...1" animée avec passion par Marcel Marty. J'en passe, mais je crois que chacun peut désormais trouver sur notre campus, qu'il soit étudiant, enseignant-chercheur ou personnel administratif, des activités à son goût qui créent ce sentiment d'appartenance et cette fierté propres à une communauté de travail soucieuse de convivialité et de solidarité.

Qu'il soit aussi rappelé les efforts fructueux entrepris pour rénover et développer notre offre de formation. Ils ont été réalisés quasiment tous azimuts : diversification des parcours ; parcours doubles compétences ; multiplication de l'offre de formation en Anglais et Espagnol ; doubles diplômes à l'international ; développement important de l'offre en FOAD et accroissement sans précédent de notre activité en formation continue ; premier diplôme ouvert en apprentissage...

Enfin, je n'oublie pas que depuis 4 ans nous nous sommes beaucoup mobilisés pour renforcer la politique de site dans le cadre du PRES. Ce travail a connu plusieurs succès importants dont nous pouvons être fiers.
Le Plan Campus, tout d'abord, qui devrait nous permettre de réaliser les équipements sportifs et de médecine préventive qui nous font cruellement défaut.
Le projet UNITI, ensuite, dans le cadre de l'appel d'offre IDEX. C'est un projet ambitieux mais qui n'est pas complètement abouti. Je l'ai publiquement regretté en votre nom car je suis sûr que nous avons par lui l'opportunité de construire à Toulouse un des grands campus universitaire d'Europe, un campus dont nos étudiants, nos chercheurs pourront être fiers et dont le pays a besoin. J'espère que les vicissitudes qu'il traverse n'en hypothèqueront pas tous les aspects novateurs et positifs, et je resterai très vigilant pour que la dynamique d'UT Capitole Capitole ne soit pas brisée par des superstructures complexes et au pilotage aléatoire.

  Tous ces chantiers, toutes ces évolutions m'amènent maintenant à évoquer l'avenir.

Nous n'ignorons pas, Cécile Chicoye et moi, les tensions qu'elles ont fait peser sur les personnels et je crois qu'elle s'associera volontiers à moi pour souligner l'engagement de tous et la qualité du travail fourni. La période qui s'ouvre maintenant doit être une période de rationalisation de nos actions et de développement de la qualité de ce que nous faisons. Plus encore que d'innover, je crois maintenant que le temps est venu de consolider nos acquis.

 Ce travail sera mené sous la responsabilité de la Direction Générale des Services et l'autorité d'un Vice-Président. La gouvernance moderne d'une université se fonde sur le binôme que constitue un Président élu, chargé de donner le cap et de mobiliser les ressources, et une direction générale en charge des services et de l'organisation du travail.

Je resterai personnellement vigilant sur un certain nombre de dossiers, en particulier celui de la formation des personnels afin que nos objectifs de consolidation et de qualité soient atteints, celui de la résorption de la précarité par la mise en application rapide des nouveaux textes qui régissent les emplois de contractuels, celui de la transparence dans les décisions relatives à la gestion des emplois et des carrières où nous veillerons à ce que des rapports sur les décisions prises soient mis à la disposition de tous. Je souhaite également que la politique indemnitaire soit retravaillée ainsi que la politique d'aide sociale qui reste peu développée dans notre université. Sur ces différents aspects les instances représentatives seront mobilisées avant que les dossiers ne remontent au CA.

  Si la réussite de notre université passe par l'épanouissement de ceux qui y travaillent c'est pour mieux remplir nos missions de service public que sont la recherche, la formation et l'insertion de nos étudiants.

La recherche a connu ces dernières années un développement extraordinaire grâce à la clairvoyance de quelques pionniers, au rang desquels il faut citer Jean-Jacques Laffont, qui ont su fédérer autour d'eux des équipes de très grande qualité. Les deux Labex que nous venons d'obtenir vont nous permettre, je n'en doute pas, d'accroître encore notre visibilité internationale en l'élargissant aux disciplines de la gestion, du droit et des sciences politiques. L'exemplarité du travail accompli en économie  fait école et nous pouvons tous nous réjouir de voir le dynamisme aujourd'hui de l'ensemble de notre communauté d'enseignant-chercheurs autant en gestion qu'en droit et en informatique. La qualité des recrutements et la gestion des carrières est la clé de ce dynamisme et de nos succès. Je resterai très attentif sur la recherche de l'efficience dans nos choix et sur les procédures qui les sous-tendent.

En matière de formation nous avons beaucoup fait évoluer notre offre, profitant du contrat quinquennal et de l'appel d'offre IDEFI pour innover et diversifier. Là encore, le temps est maintenant venu de stabiliser ces innovations, les rendre visibles et attrayantes, leur donner un rythme de croisière qui permette à chacun de choisir au mieux son parcours en fonction de son projet professionnel et de disposer d'une formation connue et reconnue sur le marché du travail.
En matière d'insertion professionnelle, en revanche, il y a là un chantier qu'il nous faut encore approfondir. Nous avons bien avancé sur la question des stages mais nous avons encore à progresser sur celle de l'aide à l'orientation et à l'insertion. Le PEC (Portefeuille d'Expériences et de Compétences)  est un projet ambitieux qu'il faut développer en soutenant les actions du SUIO-IP pour que son usage en soit plus répandu.
Enfin je n'oublie pas le développement de la qualité de vie sur le campus pour nos étudiants. Autour d'une vice-présidence étudiante, que je souhaite voir agir en force de proposition et d'impulsion, et avec les associations qui le souhaitent, nous continuerons à faire de notre campus un lieu où il fait bon vivre. C'est je crois la marque des grandes universités et sûrement un point faible de la plupart des universités françaises. Là encore faisons preuve d'imagination et d'exemplarité pour montrer que l'Université Toulouse Capitole est le choix pertinent à la fois pour se former et développer une vie sociale de qualité.

Je voudrais conclure ce bref exposé sur la question de la méthode.
Quel doit être le rôle du conseil d'administration dans une université régie par la Loi LRU ? Quel doit être celui du président et de l'équipe des vice-présidents et chargés de mission qui l'entoure ? Quelle articulation, avec une direction générale des services renforcée et compétente ?

S'il peut paraître évident que le CA doit arrêter la stratégie de l'établissement, voter le budget qui l'accompagne et approuver les comptes, il faut reconnaître que le rôle stratégique donné à nos CA dans les universités est historiquement faible en raison de l'omniprésence du ministère, dans une tradition bien jacobine à laquelle nous étions habitués. Je voudrais profiter de ce second mandat, dans le cadre des responsabilités et compétences élargies, pour faire évoluer les choses, éviter que des questions mineures ne viennent encombrer nos conseils et nous distraire de cette réflexion stratégique première. Je voudrais que les années qui viennent permettent au CA de se saisir pleinement de ce rôle. Bien évidemment il ne s'agit pas de tout discuter ou rediscuter et de le faire sans préparation. La plupart des décisions qui remontent découlent des axes stratégiques définis dans le cadre du contrat quinquennal en cours et sont discutées dans les différents conseils en amont : conseils de faculté, conseil scientifique, conseil des études et de la vie étudiante, sans oublier les comités qui sont saisis des problèmes en matière d'hygiène et de sécurité ou dans le domaine de l'organisation du travail et de la gestion des personnels. Il n'en demeure pas moins que les membres du CA doivent considérer leur rôle comme celui d'une force de proposition et que les problèmes qu'ils peuvent soumettre en conseil seront examinés soit directement soit dans le cadre de groupes de travail ad-hoc s'ils nécessitent une préparation préalable. Mais je voudrais aussi que la préparation du prochain contrat quinquennal, qui commencera en 2014, soit l'occasion de donner un rôle d'impulsion au CA, qu'il en définisse les grandes orientations avant qu'elles ne soient déclinées dans les composantes et les directions des services.

Dans cette logique, le Président et son équipe sont à la fois les garants de la stratégie de l'établissement et les forces d'impulsions politiques pour que les missions de service public qui nous sont confiées, soient réalisées au mieux des moyens dont nous disposons. Car il est clair que la question des moyens ne peut jamais être absente de nos projets. Nous avons les contraintes du service public et des moyens que nous alloue le ministère en matière d'emplois et de budget et c'est dans ce cadre que nous devons agir. A l'équipe dirigeante de garder présent à l'esprit les contraintes qui s'imposent à nous et d'agir au mieux dans ce cadre.

Ce dernier point m'amène à aborder l'articulation avec la DGS. Comme je le disais en commençant, la gestion d'une université doit se concevoir comme étant la résultante d'un binôme : Président-DGS. L'un impulse, fixe les orientations en fonction de choix validés par le CA, l'autre organise les moyens et optimise leur utilisation. C'est donc, de mon point de vue, sur la confiance et je dirai la complicité entre l'un et l'autre que naît le bon fonctionnement d'un établissement public comme le nôtre. Je dois dire que l'arrivée de Cécile Chicoye, dont le haut niveau renforce de façon exceptionnelle les compétences de notre université et le recrutement d'Olivier Glenat à ses côtés me permettent, depuis bientôt deux ans d'aborder mon travail sous cet angle que je crois efficace, et je me réjouis qu'il en soit ainsi.

Alors je le dis avec une certaine sérénité, notre université est sur de bons rails et je ne doute pas que, tous ensemble, nous ferons du bon travail au service de notre environnement et pour la meilleure réussite de nos chercheurs et de nos étudiants.
 
Bruno Sire