Quels diplômes au XIXe siècle ?C'est à partir de la réforme napoléonienne instituée en 1806 et définitivement organisée en 1808 que les universités s'intègrent dans une structure administrative nationale.
Dorénavant, quatre grades sont décernés par les Ecoles puis Facultés de droit :
- le certificat ou brevet de capacité, indispensable pour les avoués auprès des tribunaux, se préparait en 1 an sans qu'il fût nécessaire d'être titulaire du baccalauréat ès-lettres (1).
et trois autres grades, qui sont cumulatifs :
- sous condition de l'obtention du baccalauréat ès lettres, il faut deux ans pour accéder au baccalauréat en droit,
- la licence demande une année d'études supplémentaire ; elle autorise l'accès à la plupart des métiers juridiques (magistrats, greffiers, avocats et, facultativement, notaires).
- jusqu'en 1897, il faut être licencié en droit, faire une quatrième année d'études pour obtenir le diplôme de docteur en droit. Et à partir de 1897, un nouveau diplôme, le doctorat d'université se crée. Pour se présenter à ce doctorat, il fallait être en possession de deux certificats d'études supérieures au choix pour les candidats français et avec des équivalences pour les candidats étrangers. La licence n'était donc pas obligatoire.
(1) : En 1820, la Restauration rend le baccalauréat ès-lettres nécessaire non seulement pour prétendre au baccalauréat ès-sciences, mais encore pour faire des études de droit ou de médecine. Cette sanction était décernée par les Facultés des lettres. En 1852, le Second Empire supprime l'obligation du baccalauréat ès-lettres pour présenter celui de sciences. En 1874, on divise le baccalauréat ès-lettres en deux parties, passées la première à la fin de la rhétorique -notre classe de 1ère - la seconde un an plus tard, à la fin de la philosophie.
Bibliographie sommaire :
Histoire des universités en France, sous la direction de Jacques VERGER, E. Privat, Toulouse, 1986
Regards historiques sur l'éducation en France, XIXè-Xxème siècles, Antoine PROST, Belin, Paris, 2007