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Un vivier de kayakistes de haut niveau

Le kayak est la discipline la plus représentée à UT Capitole parmi les sportifs de haut niveau. Un point commun rassemble ces neuf étudiants inscrits en AES, à l’IAE et à l’IEP : leur rigueur et leur sens de l’organisation.

En mai dernier, la pression était au plus haut pour les kayakistes de haut niveau d’UT Capitole. Ils ont participé, du 8 au 12, aux sélections de l’équipe de France slalom à Pau. Trois d’entre eux se sont qualifiés dans la catégorie senior, deux chez les moins de 23 ans. Certains ont enchaîné avec leurs partiels, avant d’attaquer les compétitions.
L’université a accueilli neuf kayakistes cette année, un record. Cette affluence s’explique par la présence d’un des meilleurs pôles France à Toulouse, ainsi que la réputation grandissante des aménagements  réservés aux sportifs de haut niveau.

Nouria Newman s’est sélectionnée en kayak monoplace dans les catégories Senior et Moins de 23 ans, en raflant la deuxième place derrière la championne Olympique, Emilie Fer, qualifiée d’office. En troisième année à l’IEP, elle  participera aux championnats d’Europe à Cracovie début juin, après un aller-retour au Canada pour une compétition de free style. "La sélection de Pau est particulièrement stressante, car on joue notre année. Mais je ne pense pas qu’être sportif de haut niveau soit plus dur que de suivre un double cursus en travaillant à côté", confie la quadruple championne de France, vice championne d’Europe et troisième aux championnats du monde des moins de 23 ans. Etudiantes à l’IEP aussi, Clémentine Geoffrey ne s’est pas sélectionnée à Pau, et Solène Graille, elle, a participé aux courses d’ouverture.

A l’instar de Pauline Guiet, Sébastien Combot, 26 ans, a loupé de peu le podium en arrivant 4ème en kayak monoplace. "Ça s’est joué à trois centimètres, à cause d’un mauvais franchissement de porte. Je suis très déçu", soupire le champion du monde de 2007 et triple champion d’Europe, étudiant en master Ingénierie et management des organisations sportives à l’IAE. Jonathan Marc, 25 ans, également étudiant à l’IAE, s’est qualifié pour la première fois en équipe de France Senior en canoë monoplace. Hugo Biso, quant à lui, a arraché la troisième place en canoë biplace. "Je me suis mis de suite aux révisions, tout en continuant à m’entraîner en parallèle, car il faut maintenant aller chercher la médaille", explique t-il, à la veille de ses partiels de management stratégique précédant son départ pour les championnats d’Europe.


Organisation millimétrée et cursus aménagé

 

"Il faut réussir à tout caler, grâce à deux calendriers prévisionnels, l’un étudiant et l’autre sportif ", précise Vivien Colober. En L3 marketing à l’IAE, il a été sélectionné chez les moins de 23 ans en kayak monoplace, ce qui lui ouvre les championnats du monde et les championnats d’Europe. Il aime cette vie, qui lui fait "engranger beaucoup d’expériences transférables au monde professionnel, comme la recherche de sponsors ". "C’est important de ne pas laisser la place aux imprévus, pour ne pas être surmené. Il faut de la rigueur et de l’équilibre ", témoigne Hugo. Le champion de France et champion du monde en équipe en 2010 tient à garder du temps libre pour voir ses enfants. Ambitieux, il a choisi de faire son master 1 à l’IAE en un an, tandis que Sébastien, Pauline et Jonathan ont  préféré faire le leur en deux ans.

Au sortir de ses "pires sélections" à Pau, le double champion de France d’à peine 20 ans Antoine Launay s’est résolu, quant à lui, à aménager à la rentrée prochaine sa deuxième année d’AES, en perspective des championnats du monde de février 2014. Il  prévoit d’aller  s’entraîner à Londres cet été, et de pratiquer son anglais.

A cause de leur saison sportive tardive, les kayakistes doivent plus souvent que les autres demander le report de leurs examens. "On trouve toujours une solution et les aménagements s’améliorent d’année en année grâce à la volonté et au soutien de la présidence de l’Université et des directions de  l’IAE et de l’IEP. La compétence, la gentillesse et le sérieux du personnel des scolarités facilite le travail et je les en remercie", commente Hélène Dessacs, responsable des sportifs de haut niveau à UT Capitole. Chaque étudiant peut choisir un "mentor", chargé de lui donner les cours manqués. "Ils sont plus autonomes que dans d’autres disciplines, car ils savent qu’ils doivent gérer leur image seuls", note Hélène Dessacs. "On a conscience qu’il s’agit d’un sport amateur, donc qu’il faut mener un double projet pour s’assurer un métier après notre vie de sportif", renchérit Vivien Colober.

Au vu des contraintes sportives, une des difficultés majeures réside dans la recherche de stages en entreprise ou de contrats d’insertion professionnelle. Mais s’il leur est difficile de se projeter professionnellement, les Jeux de Rio en 2016 constituent une ligne d’horizon pour tous ces kayakistes, conscients de la forte concurrence de leur discipline.

 

Armelle Parion