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"L'accès aux soins" actes de colloque

le 1 mars 2011

Il y a dix ans, l’OMS n’hésitait pas à qualifier notre système de meilleur du monde. Les avancées médicales spectaculaires du siècle écoulé, comme la coexistence de deux secteurs public et privé, garantie d’un efficace maillage du territoire, l’ensemble soutenu par un financement collectif et solidaire, semblaient faire de l’accès de tous à des soins de qualité et en tous points du pays, un objectif réaliste.

Le droit aux soins, l’un de ces droits consacrés il y a plus de soixante ans comme paradigme des nouveaux rapports de l’Etat et des citoyens, pouvait être garanti sans remettre en cause la liberté de tous et de chacun, celle du patient comme celle du praticien. Toutefois, cet équilibre, déjà acrobatique dans une société en pleine expansion, ne pouvait qu’être affecté par la dégradation des conditions économiques et sociales conjugué au vieillissement de la population et à l’augmentation continue des dépenses de santé.
Aux lendemains de l’entrée en vigueur de la loi Hôpital, Patients, Santé et Territoires, au coeur des différents débats sur la réforme de la psychiatrie, sur l’irréductibilité des inégalités, le coût réel de la santé et des questionnements sur la prise en charge future de la dépendance, il est apparu utile d’arrêter un moment le défilé d’images et de préconisations, pour interroger à nouveau ce thème, largement évoqué et jamais épuisé, de l’accès aux soins.
En premier lieu sur le plan conceptuel et normatif, en en rappelant les origines historiques, les sources et manifestations textuelles, les liens consubstantiels avec le service public, autant de préalables à l’analyse de ses « traductions singulières », notamment au travers des « urgences populationnelles » (détenus, étrangers et migrants, malades mentaux,…). Dans un second temps, la mesure de l’effectivité de ce droit imposait de réfléchir à ses conditions concrètes, à l’accessibilité des soins, contrainte territoriale certes mais nécessité financière aussi.
Toutes ces questions sont depuis longtemps débattues, elles sont loin d’être closes. La pertinence des réponses qui leur seront apportées, cela fut dit à de multiples reprises lors de nos travaux, s’appréciera dans la capacité des pouvoirs publics à ne jamais perdre de vue l’ultime référence, la finalité première : le soin, à tous égards, du patient.
Mis à jour le 28 septembre 2018