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Soirée Ciné-débat "L'Espagne et les migrations"

le 2 octobre 2013

 en partenariat avec le Festival cinespaña

Rendez-vous à 17h
Début de la projection à 17h15 / Communications scientifiques et échanges avec le public à 18h45


Amphi E - Maury
site Arsenal / Université Toulouse Capitole

Entrée libre et gratuite
 


Poniente de Chuz Gutiérrez
Sélection officielle Toronto 2002 / Sélection officielle Venise 2002

Photo
Lucia, jeune institutrice de Madrid, retourne sur sa terre natale avec sa fille Clara à l'occasion de la mort de son père. Le village de son enfance se situe à l'extrême sud de l'Andalousie. Un monde âpre et dur où les conditions de travail dans les cultures maraîchères sont difficiles, mais où elle décide de rester. Elle y rencontre Curro, un homme sans racines élevé en Suisse durant la période de l'émigration espagnole et découvrira le monde pluriethnique actuelle de l'Espagne.


Débat "Espagne et migrations"
avec Elodie Das Neves (spécialiste de l’émigration espagnole en Midi-Pyrénées), Jerôme Ferret (Maître de Conférence en sociologie à l'UT1 Capitole) et Félix Martin, Michel Martinez et Gabrielle Massol (enseignants d’espagnol du Département des Langues et des Civilisations (DLC) d’UT1 Capitole)
 
"Nous pouvions lire au milieu des années 2000 que l’Espagne avait cessé d’être un pays d’émigration pour devenir un pays d’immigration. En une petite dizaine d’années le pays avait en effet accueilli plus de 5 millions d’étrangers venus d’Afrique, d’Amérique, d’Asie et d’Europe, devenant ainsi l’État membre de l’UE avec la plus forte concentration de population extra-communautaire (12% en moyenne en 2010), dépassant donc les pays traditionnellement récepteurs d’Europe nord-occidentale. Aujourd’hui, cinq ans après le début d’une crise économique qui a court-circuité le retour de l’Espagne parmi le noyau dur européen, bon nombre de ces étrangers –souvent naturalisés– quittent à présent la péninsule soit pour rentrer dans leur pays d’origine, soit pour ré-émigrer dans un autre pays européen. Quant aux Espagnols, ils semblent reproduire le schéma de leurs grands-parents qui avaient quitté leur pays entre 1959 et 1973 pour les démocraties occidentales vivant la fin des 30 glorieuses. À présent, nous lisons donc dans la presse espagnole et internationale que l’Espagne est redevenue un pays d’émigration. Les deux décennies du dernier miracle espagnol (1990-2000) n’étaient-elles qu’un mirage ? Les jeunes Espagnols, (sur)-diplômés ou non, sont-ils réellement en train de quitter en masse le sol espagnol ? Se dirigent-ils majoritairement vers les pays voisins moins touchés par le chômage massif ou changent-ils plutôt de continent ? En quelle mesure les jeunes Français « expatriés » ne sont-ils pas eux aussi des exilés forcés ? Les Espagnols vont-ils se retourner contre les étrangers ? L’Espagne, pour le moment épargnée par les partis populistes et xénophobes, va-t-elle voir éclore à son tour des partis au discours haineux et raciste lors des prochaines élections européennes de 2014 ?"
Note d'intention pour le débat de Michel Martinez - septembre 2013

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Mis à jour le 13 mai 2019