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The Pyre

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L’espace sophistiqué conçu par Gisèle Vienne pour The Pyre oscille entre une vision rétinienne d’un Victor Vasarely et un couloir de Discovery One, le vaisseau de 2001 : A Space Odyssey.

De Gisèle Vienne

Des glissements de lumière rayonnent sur la danseuse qui s’éveille, qui lentement se déploie comme la ballerine gracieuse d’une boîte à musique, cette image de l’enfance qui tourne sur elle-même. Gisèle Vienne, en marionnettiste d'Anja Röttgerkamp, désarticule son corps lentement, elle devient un mouvement décomposé, un mannequin haché, sa silhouette découpée au centre d’une caverne de lumière. Un fantôme. Des centaines de leds la transposent d’une nuit d’étoiles aux martèlements d’une boîte de nuit, à la biche prise dans les phares. Ses mouvements se chargent des spasmes d’une mort qu’on ne saurait dire petite, la poupée transcendée en corps violemment incarné.
Il est surtout le lieu de l’expérience avec l’auteur Dennis Cooper d’un rapport complexe de la mise en scène au texte et à la parole. Leur travail, quelle qu’en soit la nature, a toujours mêlé écriture abstraite, figurative et narrative. Il s’agit aussi d’interroger la relation fondamentale au mouvement et de déployer la dramaturgie de manière très musicale à travers l’articulation de la chorégraphie, de l’espace (une sculpture de lumière), et de la musique conçue et interprétée en live par ses collaborateurs de longue date, KTL. Avec la complicité de la danseuse Anja Röttgerkamp, le regard est porté sur la surface du corps et l’enfouissement des mots, le mouvement subtil de transfiguration qui se produit entre un corps incarné et un corps désincarné. Le texte, d’abord imperceptible, sera dévoilé au spectateur sous la forme d’un court roman à lire à l’issue de la représentation.
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