En collaboration avec la Société des Artistes Méridionaux (SAM).
Annie Becco
Annie Becco - Annie BeccoLe déroulement de mon parcours s’est développé à partir du dessin académique, aquarelle, pastel sec, gouache et, enfin, l’acrylique et a lentement évolué de la figuration vers l’abstraction. Mon expression picturale, toujours imprégnée de la même sensibilité, s’est progressivement intériorisée. Sans chercher à la définir, chaque œuvre se nourrit de sensations et d'émotions. Formes et couleurs contrastées se répondent et s'organisent dans des structures / déstructures équilibrées et harmonieuses. Tout en se construisant, le travail s'épure et se simplifie. L'expression se condense, s'affirme et se révèle dans toute sa force et toute son énergie, pour aller vers l'essentiel. Le travail sur la couleur, la composition, le rythme sont des territoires que j’aime explorer. La particularité de l’acrylique permet de créer transparence, densité ou profondeur, définissant ainsi l'originalité de mes œuvres. Ma créativité ne naît pas d'une intention délibérée, mais d'une constante remise en question du savoir-faire et d'une autorisation à se renouveler sans cesse dans l'instant présent comme une « méditation le pinceau à la main ». L’attention est constante, oscillant entre gestuelle dynamique et réflexion soutenue. Inlassablement recommence une quête de nouveauté par l’utilisation de formats différents ou par le jeu de diptyques ou triptyques, fonctionnant aussi bien ensemble que séparés.
Chaque geste provoque une multitude de possibles, de nouveaux départs mais, à la fin chaque œuvre délivre sa propre et unique histoire.
Serge Allain (ESSA)
Pour moi, il n’y a pas de finalité sans origine. D’où, dès le début, mon intérêt pour le Serbe Allain - Serbe Allain signe (lettre, picto, symbole) ; l’art est écriture, d’où ma période lettriste, et mon goût des arts premiers. Mes démarches graphiques, calligraphiques ou numériques, résultent du dessin instinctif. Il s’agit de rendre sensible, par l’image, divers instants attachés à des moments et lieux prioritaires. Tout d’abord, l’humain, sa réalité, le présent, l’actualité sociale et politique, mais aussi, mes expériences passées, comme un réservoir de sensations et de réflexions. Je me suis aussi beaucoup inspiré des origines de l’homme, de son histoire et surtout de sa préhistoire. Mes premiers travaux de jeunesse exploraient ces vestiges des arts premiers : les masques, les rituels, l’abstraction des lignes que l’on retrouvera dans l’art moderne. L’assemblage des mots suggère des images, et je peux commencer à croquer des idées. Sans les mots, il n’y a pas d’images. D’abord le langage, le signe, son esthétique et son esprit puis l’improvisation. Et puis l’ordinateur : un nouvel outil graphique, l’image numérique, qui m’ouvre d’autres possibilités d’investigation. Comme l’œuvre d’aujourd’hui qui fait partie d’une série toute nouvelle. Pour mon inspiration, rien n’a changé. C’est le sujet qui fait l’œuvre, qui décide de la forme et du style. C’est le sujet qui motive l’action et qui canalise la recherche.
Ma démarche relève d’un journalisme d’investigation à des fins artistiques.
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Art et culture à l'université