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"Peintures du Brésil" : exposition de Mark Brasington

du 3 février 2020 au 27 mars 2020

Lundi-vendredi : 9h-20h
Samedi : 9h30-20h
Entrée libre et gratuite
Bibliothèque universitaire de la Manufacture des Tabacs
21, allée de Brienne, Toulouse

Mark Brasington revient à la BU avec son exposition de peintures du Brésil

Mark Brasington - Peintures du Brésil - Mark Brasington - Peintures du Brésil
Les dernières années de ma jeunesse se sont passées à Londres. Étudiant en art, j’ai été immédiatement émerveillé par la cacophonie industrielle, le tentaculaire système de transport, et j’ai voulu capturer les formes qui me fascinaient depuis l’enfance. J’ai donc occupé mes journées à me remémorer l’âme industrielle de la cité de mon enfance. Mais j’ai occupé mes nuits, dans un monde de rêves, un nuage euphorique de couleurs, à danser chez mon meilleur ami. La musique nous emportait, faisait disparaître les rues de Camden, et les remplaçait par la musique du Brésil. Cette musique a été un antidote, une étrange potion qui a apporté la couleur dans un monde gris. Cette musique a eu l’effet d’une nouveauté ; d’étranges sons faisaient disparaître la monotonie du rock, si britannique. Les sons se transformaient en syncopes, en formes sensuelles, fantasmagoriques, un monde onirique, un monde que nous ne nous connaîtrions jamais. Un paradis de couleur et de musique.
Ma vie a complètement changé quand je suis arrivé en Italie : mes envies, mes rêves, mon monde intérieur épousaient les pentes vallonnées de la Toscane. Cependant, je n’ai jamais perdu de vue mon étoile : la musique, ma muse. Elle colorait la nuit de son silence, éblouissait mon imaginaire.

Les jours ont passé. Un matin, je suis descendu de l’avion, ébloui par la lueur du soleil levant. J’étais au Brésil !
Chaque fois que j’arrive au Brésil, je suis suffoqué par les effluves florales, des odeurs presque colorées, délicieusement exotiques. Les odeurs se mêlent ; la vie ne peut tromper la mort, et nul ne peut ignorer que cette nature exubérante va sans doute à sa fin.
Ces tableaux racontent une histoire, une traversée, la mémoire des lieux que mon esprit a capturés. Cela été le même voyage, dans un monde, si opulent, que j’ai parcouru sans relâche. Cette étrange terre, sillonnée par les montagnes, caressée par la mer, a captivé mon attention ; une cité perdue, ensevelie derrière une frontière de pierre. La nature était sauvage, constituait un havre entre deux monstres de bétons et d’acier : Rio de Janeiro et Sao Paolo.
Un voyage inattendu m’attendait : des sentiers cachés sous la flore, si riche ; les paysages prenaient vie entre les blocs de pierre et la lumière de la mer. Tout cela a été une cacophonie somptueuse : îles désertes, criques dérobées, un monde merveilleux.
Tout ce monde prend vie sous le vent de la Serra da Mantiqueira : une caresse humide, réconfortante, un souffle qui parcourt le monde caché par d’épais nuages tropicaux, mes messagers de la mer.
La lumière ne cessait de danser, de faire sourire les paysages, de les dévoiler sous un autre visage. J’étais heureux, profondément heureux ; pourtant, le vent et ses nuages gris me plongeaient, eux, dans une étrange mélancolie.
Les Tristes Tropiques, observés parfois le long des chemins boueux de la forêt, témoignent d’un Ailleurs, celui des divinités d’un autre monde, d’un monde oublié. Mais ces dernières étaient bien présentes, sans cesse remémorés ; étranges divinités, forces obscures tapies dans une chapelle d’étain.



Aquarela do Brasil
Mark Brasington - Peintures du Brésil - Mark Brasington - Peintures du Brésil
During the final years of my youth, I was often in London. As an art student, I was very interested in drawing and painting the sprawling industrial tangle of the capitol’s transport system that had fascinated me since childhood. The nights were spent otherwise, dossing on the floor of my best friend’s bedsit in Chalk Farm near Camden Town listening to vinyl recordings of Brazilian music. As an antidote to the prevailing greyness and omnipresent monotony of rock music, we were transported by the syncopated rhythms of samba and bossanova to an imagined land of prevailing sensuality; way beyond our reach, a sort of paradise defined by music. Moving to Italy, my life evolved quickly, but the music remained to colour the silence of the night. And then one day, as if by miracle, I landed at Rio de Janeiro in the half light of a tropical morning.

Each time I arrive in Brazil, I’m struck by the pungent fragrance of flowers mixed with the odor of decay; a sign of the exuberant and extreme nature to me hitherto unknown. The paintings narrate the places visited along the narrow strip between the crest of the mountains that separate the coast from the vast interior of Brazil. Between Rio de Janeiro and the state of Sao Paulo, the dense rainforest covers the steep mountain slopes that fall abruptly to a deeply incised coastline of inaccessible creeks and islands. The fertile terrestrial paradise of the Serra da Mantiqueira is caressed by a warm humidity, as the light filters through thick clouds charged from the ocean. In the constantly shifting luminosity, the landscapes convey a sense of joy, but also a strange sense of melancholy. The Tristes Tropiques sometimes observed along a red mud forest track scattered with offerings to obscure deities; in a forlorn homestead or the strange wailing emanating from a wayside chapel made from tin.
 
Mark Brasington, 27th January 2020
(traduction Lydia Brasington)  

      

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Mis à jour le 6 février 2020