- Culture,
"Haacheuur 2021", exposition de Pierre Mersadier-Vigroux
du 4 octobre 2021 au 17 décembre 2021
Lundi-vendredi : 9h-22h
Samedi : 9h30-20h
Entrée libre et gratuite
Samedi : 9h30-20h
Entrée libre et gratuite
BU Arsenal
Depuis le milieu des années 1990, à la suite de sa formation à l’école des Beaux-Arts de Toulouse, Pierre Mersadier-Vigroux questionne et expérimente les notions de perception, d’espace et de temps au travers de la lumière, la photographie et le code informatique.
" Mon travail et mes expérimentations sont délibérément posés depuis le champ artistique, et peuvent aboutir à plusieurs réponses formelles : expositions de photographies, installations dans l’espace, projections de vidéo, programmes informatiques.
Aujourd’hui, en continuité directe de ce travail sur notre perception, je m’intéresse plus particulièrement à l’échantillonnage, autrement dit la numérisation, et à l’immense champ d’investigation que représente le traitement du signal (discret vs continu).
Le projet Haacheuur s'inscrit dans la continuité du projet Horizontal, débuté en 2009 et pour lequel j'avais déjà travaillé à partir de photographies numériques et de programmes informatiques. Haacheuur est un programme écrit en langage python, qui décompose puis recompose une image en une suite contrôlée de séquences, plus ou moins grandes, plus ou moins répétées, plus ou moins fragmentées.Aujourd’hui, en continuité directe de ce travail sur notre perception, je m’intéresse plus particulièrement à l’échantillonnage, autrement dit la numérisation, et à l’immense champ d’investigation que représente le traitement du signal (discret vs continu).
Ce travail se veut être une réflexion sur le temps, le mouvement et la séquence.
En repartitionnant et en agrandissant horizontalement de manière quasiment infinie une image, sa lecture immédiate en devient impossible, l'image se prolongeant au-delà de notre regard. En parallèle de la recomposition du paysage, Haacheuur donne à éprouver une recomposition du temps, en particulier celle du temps propre à la lecture de l'image elle-même. Techniquement, la prise de vue photographique est déstructurée selon un ensemble de variables simples dont l'évolution est traitée aléatoirement. Le résultat fragmenté produit de manière infinie une multitude d'images fausses, mais probables.
La lecture de l'image questionne donc aussi notre propre perception et la façon avec laquelle nous en avons une interprétation progressive et inattendue. S'ajoute à ce re-séquençage un travail spécifique au niveau du pixel lui-même ; d'un point de vue purement pictural, un jeu sur la fragmentation de l'image, et la taille de sa trame, invite à nous interroger sur la distance à laquelle nous nous positionnons pour regarder l'image : sur la taille du détail.
Nous percevons le monde dans lequel nous vivons par un flux apparemment ininterrompu de photons, de sons, d'odeurs, de formes, de mouvements, de couleurs, de sensations, à partir desquels nous reconstruisons un monde cohérent et continu dans lequel nous nous repérons. Mais ma supposition que ce que nous renvoient nos sens est pour partie une illusion, un intime reflet décalé du monde.
Haacheuur est l'illustration de ce point de vue."
En repartitionnant et en agrandissant horizontalement de manière quasiment infinie une image, sa lecture immédiate en devient impossible, l'image se prolongeant au-delà de notre regard. En parallèle de la recomposition du paysage, Haacheuur donne à éprouver une recomposition du temps, en particulier celle du temps propre à la lecture de l'image elle-même. Techniquement, la prise de vue photographique est déstructurée selon un ensemble de variables simples dont l'évolution est traitée aléatoirement. Le résultat fragmenté produit de manière infinie une multitude d'images fausses, mais probables.
La lecture de l'image questionne donc aussi notre propre perception et la façon avec laquelle nous en avons une interprétation progressive et inattendue. S'ajoute à ce re-séquençage un travail spécifique au niveau du pixel lui-même ; d'un point de vue purement pictural, un jeu sur la fragmentation de l'image, et la taille de sa trame, invite à nous interroger sur la distance à laquelle nous nous positionnons pour regarder l'image : sur la taille du détail.
Nous percevons le monde dans lequel nous vivons par un flux apparemment ininterrompu de photons, de sons, d'odeurs, de formes, de mouvements, de couleurs, de sensations, à partir desquels nous reconstruisons un monde cohérent et continu dans lequel nous nous repérons. Mais ma supposition que ce que nous renvoient nos sens est pour partie une illusion, un intime reflet décalé du monde.
Haacheuur est l'illustration de ce point de vue."
Contact :
Marcel MARTY - BU Arsenal - 05 34 45 61 00 : Marcel.Marty@ut-capitole.fr
Mis à jour le 12 novembre 2021