Thémis à l’épreuve par Marilou Quer-Navarro

« Ce dessin inspiré par le contexte politique tumultueux du début de l’année 2023 – la crise de la réforme des retraites –, s’est très rapidement esquissé dans mon esprit.
Étudiante en Droit, j’avais à cœur d’illustrer la justice de ”terrain” exercée par les magistrats, les avocats et les greffiers, tout en soulignant les incohérences entre la justice et les plus hautes sphères politiques.
 
Ce dessin présente une pluralité d’interprétations, et chaque élément peut modifier entièrement la perception que l’on se fait de la justice, selon le point de vue que l’on adopte : la déesse Thémis est-elle illuminée ou embrasée ? Thémis partagera-t-elle le même destin fatal qu’Icare ? Toutefois, certains éléments sont sans équivoque : par exemple, les deux hommes politiques perchés sur un balcon, une bouteille de champagne à la main, sur laquelle est écrit : « 49.3 ».
Thémis à l’épreuve a remporté le premier prix à l’issue du dernier « Concours national étudiant de la meilleure illustration juridique » : « Responsabilité Imag(in)ée », organisé par l’Université Grenoble Alpes. Ce concours m’a offert le cadre artistique idéal et m’a donné la possibilité de partager ma vision et mes réflexions sur l’exercice parlementaire, la distance entre le législateur et les tribunaux, la pression de groupes d’intérêts sur les choix politiques et législatifs français, et, enfin, le manque de moyens de la justice, malgré des professionnels qui font preuve d’un dévouement sans faille.

Ma vision de la justice n’en demeure pas moins optimiste : je crois en l’humain, et je crois au droit.

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Âgée de 18 ans, je suis actuellement en deuxième année de Licence de droit à l’Université Toulouse Capitole. Originaire de la région narbonnaise, j’ai pu découvrir Toulouse à l’occasion de mes études : ce fut un coup de cœur.

Désireuse d’embrasser, après mes études, la carrière d’avocate pénaliste, je vois dans cette profession la possibilité de me rendre pleinement utile à la société. La matière pénale m’intéresse d’autant plus qu’elle est en lien avec la politique, et qu’elle évolue constamment. Je suis impatiente de la découvrir dans tous ses aspects !

Et la création dans tout cela ? J’aime le défi que constitue une cause à défendre, et comme j’apprécie tout particulièrement l’art oratoire, la préparation d’une plaidoirie ou d’un concours d’éloquence est toujours, pour moi, un réel plaisir. Toutefois, j’apprécie aussi de pouvoir m’exprimer sans les mots, et j’aime créer. Mes coups de crayons ne sont pas parfaits, mais il me tient à cœur de pouvoir donner corps à une idée, de quelque forme que ce soit, puis de la partager, et, ainsi, de pouvoir ouvrir le débat et la discussion, sur des sujets aussi graves que légers. »