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"Moissac, du debut du regne de Louis XIII a la fin de l'Ancien Regime" ouvrage d'Henry Ricalens
le 12 octobre 1994
Ouvrage disponible et directement en vente au Service des Presses de l'Université Toulouse 1 Capitole
Site de la Manufacture bureau MA003, 21 Allée de Brienne, 31000 TOULOUSE
Site de la Manufacture bureau MA003, 21 Allée de Brienne, 31000 TOULOUSE
Le souci de l'auteur n'était pas d'écrire une histoire de ville de plus, mais de façon plus ambitieuse de regarder vivre la cité au sein de sa juridiction, d'en mesurer la population, de parcourir ses rues, d'entrer dans ses maisons et dans ses cabarets. Il a voulu décrire les activités de la ville et de sa campagne, connaître ses artisans et ses marchands, ses vignerons et ses métayers.
Plongeant dans le quotidien des humbles -c'est-à-dire du plus grand nombre, il a suivi la lente, la tragique détérioration de leur niveau de vie, les prix, dont les fluctuations conjoncturelles masquaient le trend séculaire, s'élevant plus vite que leurs rémunérations. Le XVIIe siècle, avec ses pestes et ses guerres, fut un siècle de malheurs, mais de malheurs largement partagés.
Le XVIIIe siècle fut celui d'une insolente inégalité entre une classe que le négoce et la spéculation qui lui était attachée enrichissaient jusqu'à l'opulence et la foule des déshérités mendiant leur pain dans les rues de la ville. Avec la prudence qui sied à l'historien, il a su s'élever de l'histoire locale à l'histoire nationale, et intégrer par conséquent celle de Moissac dans celle de la France. Il en va ainsi, par exemple, des causes invoquées à propos de la hausse du prix du blé au XVIIIe siècle ou des émeutes de la faim de 1773.
Ceci concerne aussi l'importance qu'il attribue à l'exportation des grains, grâce à la navigation sur la Garonne, en direction des Antilles françaises, par l'intermédiaire du port de Bordeaux. S'expliquerait ainsi l'enrichissement de la bourgeoisie et des grands propriétaires, comme aussi celui des négociants de Moissac, dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, alors qu'on assiste dans le même temps à l'appauvrissement des brassiers et des journaliers agricoles, dont les salaires ne suivirent pas, dans leur ascension, les prix des céréales. D'où, d'une part, la volonté manifestée par les riches de ne plus se contenter seulement de la puissance économique mais d'accéder enfin au pouvoir politique par la Révolution et, d'autre part, les révoltes des plus pauvres, travailleurs des villes et des campagnes, qui se manifestent en grand nombre en 1789.
Moissac, à sa manière, participe donc aux tensions sociales qui ravagent la vieille Royauté et devaient entraîner son effondrement. Ainsi, Moissac, célèbre et connue jusqu'ici surtout par son abbaye et ses merveilles de l'art roman, fait maintenant son entrée, et une entrée brillante dans l'histoire économique et sociale de la France de l'Ancien Régime et dans l'histoire des origines de la Révolution Française.
Le XVIIIe siècle fut celui d'une insolente inégalité entre une classe que le négoce et la spéculation qui lui était attachée enrichissaient jusqu'à l'opulence et la foule des déshérités mendiant leur pain dans les rues de la ville. Avec la prudence qui sied à l'historien, il a su s'élever de l'histoire locale à l'histoire nationale, et intégrer par conséquent celle de Moissac dans celle de la France. Il en va ainsi, par exemple, des causes invoquées à propos de la hausse du prix du blé au XVIIIe siècle ou des émeutes de la faim de 1773.
Ceci concerne aussi l'importance qu'il attribue à l'exportation des grains, grâce à la navigation sur la Garonne, en direction des Antilles françaises, par l'intermédiaire du port de Bordeaux. S'expliquerait ainsi l'enrichissement de la bourgeoisie et des grands propriétaires, comme aussi celui des négociants de Moissac, dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, alors qu'on assiste dans le même temps à l'appauvrissement des brassiers et des journaliers agricoles, dont les salaires ne suivirent pas, dans leur ascension, les prix des céréales. D'où, d'une part, la volonté manifestée par les riches de ne plus se contenter seulement de la puissance économique mais d'accéder enfin au pouvoir politique par la Révolution et, d'autre part, les révoltes des plus pauvres, travailleurs des villes et des campagnes, qui se manifestent en grand nombre en 1789.
Moissac, à sa manière, participe donc aux tensions sociales qui ravagent la vieille Royauté et devaient entraîner son effondrement. Ainsi, Moissac, célèbre et connue jusqu'ici surtout par son abbaye et ses merveilles de l'art roman, fait maintenant son entrée, et une entrée brillante dans l'histoire économique et sociale de la France de l'Ancien Régime et dans l'histoire des origines de la Révolution Française.
Prix de vente : 18,29 €
Partenaires :
Editeur : PRESSES DE L'UNIVERSITÉ TOULOUSE 1 CAPITOLE
Références : ISBN: 2-903847-57-6
Source : Format 16 x 24, 234 pages
Références : ISBN: 2-903847-57-6
Source : Format 16 x 24, 234 pages
Contact :
Geneviève. DAHAN : puss@univ-tlse1.fr
Mis à jour le 9 décembre 2014