- Culture,
Exposition "Méditerranée, à l'encre et à l'eau" de Julia Even
du 14 mars 2022 au 30 avril 2022
Lundi-vendredi : 9h-20h
Samedi : 9h30-20h
Entrée libre et gratuite
Samedi : 9h30-20h
Entrée libre et gratuite
Manufacture des Tabacs
Bibliothèque universitaire (Bât. H)
Bibliothèque universitaire (Bât. H)
A l'invitation du pr. Touzeil-Divina, Julia Even, juriste ET artiste, présente son travail dans le cadre du projet "Escales en méditerranée".
"L'exposition se compose d’une série de peintures à l’encre de chine réalisées pour
la 11ème Revue Méditerranéenne de Droit Public issue de ces multiples rencontres artistico-poético-juridiques, nommée : « Itinérances juridico-poétiques en Méditerranée(s) ». J’ai proposé d’agrémenter la série de peintures en noir et blanc d’autres linogravures de corps, de vases, de plantes et pots de fleurs, qui sont, sans aucun doute, les mirages gréco-romains qui habitent mon esprit du XXIème siècle.
Enfin, quelques aquarelles issues de mes voyages et autres errances apporteront une touche colorée.
Je suis méditerranéenne. J’ai grandi dans cette ambiance effervescente qui éveille les sens. J’ai forgé mon caractère dans les rues étroites où la fraîcheur se préserve, entre des bras charnus qui serrent fort. Happée par les odeurs de légumes frits à l’huile d’olive, les peaux d’oranges qui sèchent en serpentin près du linge, l’ail, les épices, le citron, le miel. J’ai été bercée par ces brouhaha de voix fortes qui semblent s’insulter et, en même temps, expriment un amour rassurant. Dans ces pays où la communication me paraît simple, je me sens à ma place.
Durant mes années d’études à l’université Toulouse 1 Capitole, j’ai fait la connaissance du Pr Mathieu Touzeil-Divina. Méditerranéen également, il avait depuis longtemps identifié cette communauté d’esprit qui semblait unir les populations de part et d’autre de la mer, et avait fondé le Laboratoire Méditerranéen de Droit Public. Au sein de cette association, des juristes, universitaires et praticiens, alimentent ce lien historique, juridique et sensoriel, et ce pour les vingt-huit pays qui constituent le pourtour méditerranéen.
Si mon sujet de travail principal réside dans le rapport au corps, je crois avoir très souvent puisé mon inspiration dans cette culture chaleureuse, dans ses couleurs chaudes et ses bleus profonds, dans les embrassades qui n’en finissent pas.
De l’art je suis passée au Droit, et du Droit à l’art. J’ai étudié dans cette université avec la même passion que je vis aujourd’hui, un pinceau à la main. J’avais besoin de savoir pour peindre, pour me structurer et avoir les idées claires. D’aucuns n’y voyaient pas de cohérence.
Artiste égarée dans une filière de rigueur et de précision, j’ai été soulagée de constater que le Pr Touzeil-Divina entrevoyait, lui aussi, un lien évident, et marqué par l’histoire, entre l’art et le Droit. Tous deux racontent le passé et envisagent l’avenir, entremêlés.
L’art propose au Droit l’émotion qu’il s’interdit."
la 11ème Revue Méditerranéenne de Droit Public issue de ces multiples rencontres artistico-poético-juridiques, nommée : « Itinérances juridico-poétiques en Méditerranée(s) ». J’ai proposé d’agrémenter la série de peintures en noir et blanc d’autres linogravures de corps, de vases, de plantes et pots de fleurs, qui sont, sans aucun doute, les mirages gréco-romains qui habitent mon esprit du XXIème siècle.
Enfin, quelques aquarelles issues de mes voyages et autres errances apporteront une touche colorée.
Je suis méditerranéenne. J’ai grandi dans cette ambiance effervescente qui éveille les sens. J’ai forgé mon caractère dans les rues étroites où la fraîcheur se préserve, entre des bras charnus qui serrent fort. Happée par les odeurs de légumes frits à l’huile d’olive, les peaux d’oranges qui sèchent en serpentin près du linge, l’ail, les épices, le citron, le miel. J’ai été bercée par ces brouhaha de voix fortes qui semblent s’insulter et, en même temps, expriment un amour rassurant. Dans ces pays où la communication me paraît simple, je me sens à ma place.
Durant mes années d’études à l’université Toulouse 1 Capitole, j’ai fait la connaissance du Pr Mathieu Touzeil-Divina. Méditerranéen également, il avait depuis longtemps identifié cette communauté d’esprit qui semblait unir les populations de part et d’autre de la mer, et avait fondé le Laboratoire Méditerranéen de Droit Public. Au sein de cette association, des juristes, universitaires et praticiens, alimentent ce lien historique, juridique et sensoriel, et ce pour les vingt-huit pays qui constituent le pourtour méditerranéen.
Si mon sujet de travail principal réside dans le rapport au corps, je crois avoir très souvent puisé mon inspiration dans cette culture chaleureuse, dans ses couleurs chaudes et ses bleus profonds, dans les embrassades qui n’en finissent pas.
De l’art je suis passée au Droit, et du Droit à l’art. J’ai étudié dans cette université avec la même passion que je vis aujourd’hui, un pinceau à la main. J’avais besoin de savoir pour peindre, pour me structurer et avoir les idées claires. D’aucuns n’y voyaient pas de cohérence.
Artiste égarée dans une filière de rigueur et de précision, j’ai été soulagée de constater que le Pr Touzeil-Divina entrevoyait, lui aussi, un lien évident, et marqué par l’histoire, entre l’art et le Droit. Tous deux racontent le passé et envisagent l’avenir, entremêlés.
L’art propose au Droit l’émotion qu’il s’interdit."
Julia Even
http://www.julia-even.com
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Mis à jour le 7 mars 2022