À l’origine de cette création inédite, réunissant la danse contemporaine et les danses urbaines issues des faubourgs de Johannesbourg, la rencontre entre deux générations.
D’une part, la performeuse sud-africaine Mamela Nyamza, dotée d'une personnalité forgée dans l'engagement et la lutte des femmes, qui dans son travail aborde les différentes images, les paradoxes, les pressions, mais aussi la combativité des femmes dans cette société. D’autre part, un groupe de jeunes danseurs les kids du Soweto’s finest, interprètes de «Ishbuja », courant symptomatique du bouillonnement créatif de la génération post-apartheid.
Expressif et narratif, engageant le corps tout entier, le « Ishbuja » incarne cette capacité de la danse à circonscrire les bords d’un vécu – à incarner sans les dissocier l’énergie et la violence, l’espoir, les attentes et les impasses d’une jeunesse confrontée aux inégalités, au chômage, à la fragilité des conditions de vie. Ils le définissent comme un style, une esthétique, avec une conscience claire de la supériorité de cette danse sur les autres.
Rythmiques, explosifs, leurs corps deviennent le carrefour d’influences diverses – danse traditionnelle africaine, fragments de hip-hop – donnant à cette forme une portée qui dépasse le contexte qui l’a vu naître.

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