*Le droit se penche sur le risque industriel et le développement durable

C'est dans l'air du temps. A l'heure où l'on parle de société du risque et de responsabilités sociales de l'entreprise, et où les contentieux se font de plus en plus nombreux, notamment en matière environnementale, il était logique qu'une équipe de juristes privatistes se penche sur le risque industriel et le développement durable. Crée fin 2007, l'équipe Etudes Juridiques, Entreprises, Risques Industriels et Développement Durable (EJERIDD) propose donc ses analyses et des pistes pour faire évoluer le cadre juridique dans ces domaines.

L'équipe EJERIDD, lancée dans le cadre du Centre de Droit des Affaires à l'initiative de Gérard Jazottes et Marie-Pierre Blin, réunit plusieurs enseignants et chercheurs et associe à sa réflexion des professionnels, afin de travailler sur différents axes intéressant les entreprises.
D'abord sur le risque industriel, sachant que cette thématique est aujourd'hui essentielle, puisque l'entreprise doit assumer des obligations en matière de sécurité des personnes (dans et hors de l'entreprise), des biens et de l'environnement. Initialement fondé sur la seule législation des installations classées, le droit du risque industriel est en constante évolution et a intégré des considérations nouvelles qui visent à associer les différents acteurs et le public à cet objectif de prévention, ou encore à assurer la remise en état des sites pollués.Cette nouvelle donne a des répercussions dans les relations de l'entreprise avec ses salariés, mais aussi avec tous les autres interlocuteurs : clients, fournisseurs, partenaires commerciaux, assureurs...

Autre axe important de la recherche, le développement durable, dont le pillier environnemental a été soumis aux feux de l'actualité, notamment dans le cadre du Grenelle de l'Environnement. " La bonne gouvernance est une nouvelle exigence pour le monde des affaires, et en particulier la gouvernance écologique et même sociétale.
Au-delà des actionnaires, ce sont toutes les parties prenantes de l'entreprise ( salariés, syndicats, sous-traitants, banques, riverains, collectivités territoriales, consommateurs...) qui attendent d'elle un comportement citoyen, et cette dimension est devenue importante pour tout juriste d'entreprise,
ingénieur du droit.