C’est un travail modeste. Il est simple à comprendre. J'essaie que mes tableaux soient clairs, directs et accessibles. « De l’art conceptuel pour les nuls » m’a-t-on dit une fois. J’accepte volontiers. Une chose est sûre, la plupart des gens qui y jettent un œil voient rapidement de quoi il retourne. En outre, ils disent la poésie des nombres à laquelle si peu sont sensibles. Au-delà du ressort humoristique, ils racontent surtout la manière dont je ressens le monde qui m'entoure. J’espère que vous y verrez un malicieux pied de nez à l’ineptie des discours sur la causalité mécanique des évènements historiques et une réponse tranchante aux théories complotistes. Thomas Santini

Au départ c'est un jeu. Une petite gymnastique mathématique qui fait correspondre des dates historiques via les côtés d'un triangle rectangle. Et par un heureux hasard, un événement semble devenir la conséquence ou la justification de deux événements antérieurs. Thomas Santini crée des triangles rectangles où la longueur des côtés correspond à une date. Grâce au théorème de Pythagore, il trouve un lien mathématique entre des événements historiques et revisite de manière loufoque, poétique, mais toujours rigoureuse les grands moments de notre histoire commune ou de l’actualité récente.

Il est l’artiste en résidence cette année. Présent à l’université du samedi 23 au mardi 26 octobre, il alternera entre réalisation d’une œuvre in-situ sur un mur et temps de réflexion / conception de ses prochaines créations. Ce moment est l'occasion de le rencontrer et d'échanger sur son travail. Des triangles seront disséminés dans le hall de l’Arsenal, à vous de les retrouver !

Il reviendra sur le campus au second semestre avant d’entamer un voyage insolite à vélo. De cette aventure restera un catalogue présentant les triangles Sciences sociales créés pendant sa résidence.

Retrouver Thomas Santini sur Instagram : @santini3482