« Patience, attention, passion, Bruno Sire applique à ses fonctions de président d'université ces trois principes qui lui viennent de ses racines terriennes », a noté Valérie Pécresse, ministre de l'Enseignement supérieur, hier à l'université Capitole (sciences sociales), en lui remettant ses insignes de chevalier de la Légion d'honneur. Une cérémonie que le récipiendaire avait voulue dans « son » université, dans un amphithéâtre où se dispensent les cours, en présence de ses pairs, de sa famille et de ses amis. Et il n'a manqué personne à ce rendez-vous plus marqué, effectivement, par l'estime et l'affection que par le seul protocole. Du préfet Bur et du recteur Dugrip, chancelier des universités, aux représentants des collectivités, en passant par les professeurs au grand complet, « ce sont des amis » qu'a tenu à remercier celui que la ministre a salué en sa qualité de « pionnier de l'autonomie des universités ». Formé à la gestion des ressources humaines, brillant universitaire d'abord employé dans une entreprise privée, Bruno Sire a en effet « saisi dès son élection à la présidence l'opportunité de l'autonomie ». Il entend bien se servir de ce levier pour « porter au plus haut l'excellence de cette université aux multiples facettes (droit, économie, gestion...) », héritière directe de la première institution fondée à Toulouse il y a près de huit siècles (1229).