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Portrait de Mathieu Petit, doctorant en ressources humaines et comportement organisationnel à TSM-R

le 16 décembre 2024

Doctorant à UT Capitole, Mathieu Petit étudie les effets du leadership d’engagement et de la rémunération sur certains comportements des salariés. Bénéficiaire d’une bourse doctorale handicap, cet ancien ingénieur a trouvé dans la recherche et l’enseignement une activité enrichissante compatible avec son état de santé.

Diplômé d’une école d’ingénieur toulousaine, l’Institut Catholique d’Arts et Métiers (ICAM) en 2008, Mathieu Petit a travaillé pendant plusieurs années comme consultant en management pour Sopra Steria Next. Mais en 2015, à la suite de problèmes de santé, l’ingénieur de formation se réoriente. Il décide de réaliser un mastère spécialisé dans les ressources humaines à l’ESSEC Executive Education. Attiré par la recherche, Mathieu Petit choisit ensuite de se lancer dans l’aventure doctorale aux côtés du Professeur Patrice Roussel, son directeur de thèse à Toulouse School of Management (TSM).
 

Une thèse centrée sur la rémunération


C’est en 2020 que Mathieu Petit intègre le laboratoire TSM-R pour y réaliser une thèse quantitative. L’objectif est d’étudier les effets de la rémunération et du leadership d’engagement sur les comportements au travail. En d’autres termes, le doctorant cherche à comprendre comment motiver les salariés afin qu’ils soient performants et créatifs tout en ressentant du bien-être dans la durée. Le terme « rémunération » comprend à la fois la paye (part fixe), les avantages comme les tickets restaurants et la rémunération contingente de la performance (les primes).
 

Une collaboration de recherche avec deux entreprises privées


Afin de pouvoir confronter ses hypothèses théoriques à la réalité opérationnelle, Mathieu Petit a collecté en 2022, 2023 et 2024 des données auprès des salariés de deux entreprises aéronautiques du Sud-Ouest. Grâce à une étude longitudinale, le doctorant capture les perceptions des salariés sur les pratiques organisationnelles de leur entreprise, mais aussi leur propre perception de leur motivation, de leur performance et de leur bien-être.

Une convention de recherche a été établie entre ces entreprises et l’université, stipulant qu’en échange de l’accès aux données collectées, un rapport et une photographie statistique leur seront restitués après chaque intervention. Le projet de recherche correspondant a ainsi été validé par le comité d’éthique de la recherche de l’Université de Toulouse, puis présenté et accepté par les membres des comités exécutifs et les représentants du personnel de ces organisations.
La valeur ajoutée du chercheur réside dans l’analyse de la confrontation entre la théorie et la réalité opérationnelle des entreprises.
 

Une bourse doctorale handicap suivie d’un contrat d’ATER


Pour réaliser cette thèse qu’il soutiendra en 2025, Mathieu Petit a pu bénéficier d’une bourse doctorale handicap pour une durée de 4 ans, puis d’un contrat d’attaché temporaire d'enseignement et de recherche (ATER). Ces modes de financement lui permettent de conduire à bien ses recherches, tout en prenant en compte ses limites physiques. « À cause de mes problèmes de santé, j’ai des troubles de la vue, principalement des difficultés d'accommodation, mais aussi de la motricité et de l'équilibre qui peuvent se majorer selon mon état de fatigue et de tension », explique-t-il.
 

Des perspectives professionnelles dans l’enseignement et la recherche


En plus de ses activités de recherche, Mathieu Petit intervient auprès des étudiants du Master 2 Management des Ressources humaines et du Master 2 International Human Resource Management à TSM sur deux thématiques : un projet tuteuré sur l’audit des rémunérations avec Excel, mené dans le cadre d’une étude de cas examinée en cours de gestion de la rémunération ; et un autre sur l’audit social appliqué au climat social, au recrutement, à la rémunération et à la RSE.

Le format des cours est lui aussi adapté à son handicap. « Je ne les dispense pas sous forme de cours magistraux à cause de mes problèmes de diction et de fatigue, mais sous forme de TD interactifs, précise-t-il. C’est une dimension que j’apprécie beaucoup ».

Après sa thèse, Mathieu Petit espère conserver cette opportunité de combiner enseignement et recherche, activités complémentaires qui contribuent à favoriser son épanouissement personnel.
Mis à jour le 18 décembre 2024