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Exposition « Quand les gouttelettes d'eau nous émerveillent ! »

du 27 octobre 2023 au 24 novembre 2023

Du lundi au vendredi : 9 h / 22 h
Samedi : 9 h 30 / 20h
Entrée libre
 
BU Arsenal

Hélène et Eric vous invitent à partager leur engouement pour un voyage émotionnel, au cœur de leurs photographies. Celles-ci vous transporteront dans le monde de la réalité fugace, figée dans l'instant d'une rencontre liquide qui ne dure qu'un vingt-millième de seconde. Votre imaginaire sera surpris par le plaisir inédit que procure leur contemplation. Sculptures liquides ou peintures éphémères, leurs productions vous plongeront dans la paréidolie.

Hélène, née à Marseille, est adepte de la plongée sous-marine, surtout en Corse, vice-championne de Provence en natation synchronisée avant que cette discipline ne soit à la mode ; ingénieur en mécanique des matériaux spécialisée en métallurgie appliquée, elle a travaillé comme sous-traitant automobile dans une fonderie, où elle s’est passionnée pour la précision, les peaux de pièces, les états de surface. Elle a expérimenté la stéréolithographie à ses débuts, sensible aux charmes du modelage, passionnée par Antoni Gaudí et son parc Güell, les Impressionnistes et le pointillisme.
Eric, né à Perpignan, est féru de photographie depuis son plus jeune âge, fan de Dalí, Maillol, Gaudí et Miró, Catalans comme lui. Passionné par la mécatronique, la plongée en apnée, multi-champion de robotique, pionnier OpenSource de l’Arduino puis de l’impression 3D, Maker de renom, il est aussi érudit, autodidacte et pédagogue. Tout le monde s’accorde à lui reconnaître un génie de débrouillardise qui pourrait incontestablement faire pâlir le célèbre MacGyver. Il aime figer avec magie les instants présents, en faire jaillir des émotions.
Tous les deux, Toulousains d’adoption, partagent le même enthousiasme pour la compréhension de la technique, la musique et les arts visuels, de même que tout ce qui a partie liée avec l’eau. Leur premier défi commun a d’ailleurs été la conception d’une embarcation en matériaux recyclés, afin de pouvoir voguer ensemble sur la Save ! Depuis bientôt trois ans, ils aiment à explorer ensemble toutes les potentialités de la photomacrographie à haute vitesse, appliquée à la collision de gouttelettes d'eau colorées.

Quelle technique !

Tout d’abord, à l’instar des rares passionnés par cette technique, ils ont suivi scrupuleusement les préceptes des vulgarisateurs du procédé avant de s’en affranchir. Leur curiosité intellectuelle, leur soif de comprendre, leur esprit scientifique, leur pugnacité, leur complicité, leur ont permis de fiabiliser le processus, d’appréhender les valeurs intrinsèques des liquides (viscosité, tension de surface, …) et de caractériser les paramètres techniques et leurs impacts sur la forme obtenue (taille des gouttes, synchronisation des flashs, déclenchement du boîtier, choix des électrovannes, hauteur de lâcher des gouttelettes, …).
Ils ont dû réviser les lois de la physique : Newton, Darcy, Bernoulli ; Murphy s’est même invité, certains soirs, dans leur studio ! Mais leur passion, leur optimisme et leur complémentarité leur ont permis de persévérer et de surmonter les écueils. Leur réflexion s’est attachée, notamment, aux effets de la gravité sur une sphère chutant d’une certaine hauteur ; aussi, grâce à l’installation qu’ils ont conçue et construite eux-mêmes, à leurs notes méthodiquement consignées, à une approche méthodologique concertée, à l’étude de la recette des fluides, à un mode opératoire scrupuleusement respecté, aux nombreuses heures de pratique, ils sont à même de prévoir très précisément le comportement des gouttelettes.
Ils émettent des hypothèses, en discutent longuement, affinent la question, établissent des protocoles d’expérience, les expérimentent, recueillent des résultats, puis tranchent : « cette prévision se vérifie » ou « fausse bonne idée ! ». Ils testent à nouveau pour écarter, sans relâche, les heureux hasards.
Tout ceci, leur permet d’adapter fréquemment leur atelier de photographie, afin d’améliorer en continu la qualité des prises de vues, la répétabilité ainsi que leur confort de pilotage.

Un jour, ils ont pensé que leur travail pouvait intéresser le grand public, et ont sélectionné, pour impression, quelques-uns de leurs trésors. Restait à choisir le procédé d’impression qui pourrait mettre en valeur les couleurs et la lumière si caractéristiques de leurs créations. Une autre grande question a été : “Où développer les épreuves ?”.
Pour une même photo, ils ont comparé soigneusement la qualité des développements réalisés chez divers prestataires. Au détour d’une promenade, ils ont trouvé un prestataire en accord avec leurs attentes ; ils ont donc pu préparer un « Livre des merveilles » - plus communément appelé « book » - et l’ont montré à leur entourage. L’enthousiasme a été unanime.

La qualité photographique atteinte à l’impression permet des tirages de grand format ; pour exemple, la première photographie exposée mesure 2 m² ! Leur catalogue est désormais très riche, alimenté régulièrement par leurs séances nocturnes. Le seul post-traitement appliqué aux images est le nettoyage des éclaboussures ; en effet, lors de la prise de vue, ils n’utilisent ni filtre ni effet. Ils ont aussi décidé de restreindre à trente reproductions maximum (tous formats confondus) le nombre d'exemplaires de chacune de leurs œuvres (tous formats confondus). Néanmoins, ils peuvent, à la demande de toute personne intéressée, garantir l’exclusivité du cliché choisi. Enfin, ils ont décidé d'être absent des réseaux sociaux.

Leurs équipements sont sollicités de manière intense durant les prises de vue (~ 1 000 déclenchements par séance ; une à deux séances par week-end), ce qui, par rapport à une utilisation classique, raccourcit leur durée de vie. Bien qu’ils attachent un soin particulier au nettoyage, ainsi qu’à l’entretien préventif et curatif de chaque partie du dispositif, le vieillissement prématuré des éléments implique de fréquents renouvellements.  
Parallèlement, ils sont à la recherche constante d’améliorations. Ils les notent sur des bouts de papier, les punaisent sur un tableau de liège, et attendent patiemment de les mettre en œuvre et, surtout, de les financer ; en effet, certaines idées nécessiteront un investissement matériel onéreux.

Devenez leurs bienfaiteurs pour soutenir le développement de leur activité créative ! 
Contact : H8e8contact@gmail.com

Contact :
Marcel MARTY
Direction des bilbiothèques et de la documentation
Courriel :
Mis à jour le 10 octobre 2023