1764. Dans une Venise libertine, le musicien et compositeur Josef Mysliveček (1737-1781), surnommé Il Boemo, ne parvient pas à percer malgré son talent. Sa liaison avec une femme de la cour lui permet d’accéder à son rêve et de composer un opéra. Dès lors sa renommée grandit, mais jusqu’où ira-t-il ? La vie, l’œuvre et les frasques d’un compositeur de génie oublié que le jeune Mozart admirait.

Un film éblouissant, tout imprégné de l’esthétique baroque ! Au-delà du destin de ce compositeur aujourd’hui oublié, né à Prague, fils de minotier, mais qui connut la gloire à Venise, Naples, Munich, Vienne, …, le film redonne vie à la brillante vie musicale européenne au mitan du XVIIIe siècle, et tout particulièrement au genre musical le plus prisé : l’opéra, avec ses prime donne capricieuses, ses cabales, ses coulisses, ses aficionados, etc. ;  

Il Boemo a remporté six Lions tchèques (équivalents des Césars français) : meilleurs décors, meilleurs costumes, meilleur maquillage, meilleur son, meilleur réalisateur et meilleur film.

Quelques échos de presse :
« Somptueux et déchirant » - Jérôme Garcin, L’Obs

« Il Boemo est non un film musical mais « dans la musique », son élément vital et l'oscillation même de l'existence qu'il reproduit. (…) Pas un biopic d'apprentissage du « grand homme », mais une chronique de la condition la plus prosaïque de l'artiste, comme de la femme en échange de regard symétrique. Déchirante leçon de ténèbres à l'époque baroque, Il Boemo est d'une somptuosité mate. » - Camille Nevers, Libération

« Il Boemo est une réussite. Elle ravira les amateurs, comblera les cinéphiles. (…) La vraie vedette, ici, c'est la musique. » - Eric Neuhoff, Le Figaro

« Aux antipodes des us et coutumes académiques et hagiographiques du biopic, Petr Václav dresse le portrait d'un personnage ambigu, insaisissable, et donne à voir une époque et un environnement culturel sans pitié. (…) Après le triomphe d'Amadeus, le grand Milos Forman avait souhaité consacrer un film à Josef Mysliveček, mais il n'y était pas parvenu. Petr Václav, lui, a réussi et son film nous captive de la première à la dernière scène. » - Olivier de Bruyn, Les Echos

« Le film est captivant dans son portrait d'un créateur en quête éperdue de reconnaissance artistique et sociale, et dans son évocation très documentée des représentations et des coulisses des grandes maisons d'opéra italiennes du XVIIIe siècle, avec leur public d'aristocrates pas toujours délicats, leurs divas flamboyantes et leurs rivalités entre solistes. Petr Václav laisse ainsi une place royale à la musique, sous la direction inspirée du chef Václav Luks, qui s'est entouré de son orchestre Collegium 1704 et de pointures du chant comme la soprano Raffaella Milanesi ou le contre-ténor Philippe Jaroussky. Un régal pour les oreilles, mais aussi pour les yeux, grâce à une direction artistique particulièrement soignée. » - Samuel Douhaire, Télérama

« Il Boemo est un film sur les artistes, leur travail, leur passion, leurs failles et la manière dont leur talent n'est pas toujours considéré à sa juste valeur. Ici une élite culturelle donne le la. Pas toujours avec bon goût. Et rejette d'un revers de main ce qu'elle a adulé. » - Michaël Melinard, L’Humanité

 « Petr Václav aborde le genre d’époque sans pompe ni solennité, mais sous l’angle d’un naturalisme bien senti, qui fait des états du corps et des accès du désir ses principales lignes harmoniques. Sa caméra se tient plus volontiers à ras de présence, proche des individus, qu’elle n’emprunte une hauteur historique – on perd en ampleur et en souffle ce que l’on gagne en nervosité du trait. Le cinéaste donne une belle place à la musique, exécutée in extenso et fondue habilement dans la dramaturgie générale. » - Mathieu Macheret, Le Monde