Visualiser un problème, c’est d’abord spatialiser un problème, exposer un problème, le révéler ou le rendre visible. Qui cherche un problème n’a pas peur des zones de conflit. Ce qui nous motive ne coïncide pas avec la visualisation des données par le biais d’algorithmes et de bases de données. Un problème n’est pas une donnée. Un problème n’est jamais donné, il est à construire. Construire un problème, cela permet de sortir de faux problèmes. Faire exploser les schémas cognitifs stéréotypés qui piègent la pensée et nous rendent bêtes. Un problème se configure à partir des éléments d’une situation ou à partir des connaissances existantes et stabilisées, de telle sorte qu’il les prive de leur évidence, les inquiète et les mette en mouvement.

Depuis trois ans, Ana Samardzija Scrivener et Étienne Cliquet, enseignants au département beaux-arts de l’isdaT, proposent un cours intitulé « Inscriptions » à un groupe d’étudiants de 2ème et 3ème année en option art. Chaque année, l’ensemble du groupe expérimente une forme d’inscription en public, hors du cadre de l’école des beaux-arts, hors du cadre habituel de l’exposition, dans un espace où elle ne serait pas attendue à priori.

L'inscription "Visualiser un problème" se tiendra sur le site Arsenal de l'UT1, en lieu et place de l’affichage administratif. Les étudiants et les professeurs des beaux-arts présenteront quarante affiches, présentées sous forme des posters scientifiques qui évoquent chacune un problème.