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Ma thèse en 180 secondes : interview d'une finaliste de TSM
du 24 mars 2022 au 28 mars 2022
Ludivine Destoumieux, 25 ans, est doctorante au département Recherche de TSM et finaliste de « Ma thèse en 180 secondes ». Quelques jours avant son entrée en scène le vendredi 25 mars prochain, elle se confie à nous afin de nous en dire plus sur cette incroyable expérience.
Ludivine Destoumieux, 25 ans, est doctorante au département Recherche de TSM et finaliste de l’opération régionale « Ma thèse en 180 secondes ». L'objectif de cet évènement : "présenter un sujet de recherche, en français et en termes simples, à un auditoire profane et diversifié. Chaque étudiant ou étudiante doit faire, en 3 minutes, un exposé clair, concis et néanmoins convaincant sur son projet de recherche. Le tout avec l’appui d’une seule diapositive !".
Quelques jours avant son entrée en scène à Toulouse, le vendredi 25 mars prochain, elle se confie à nous afin de nous en dire plus sur cette incroyable expérience.
- Qu'est-ce qui vous a incité à poursuivre vos études à TSM ?
Mon intégration à TSM a eu lieu en 2018, j’y ai réalisé un Master 1 en Marketing, en Alternance au sein de l’Agence de Développement Économique de la Région Occitanie. Mon travail s’axait, plus précisément, sur la communication des agences territoriales et de leur pépinière d’entreprises. TSM bénéficie d’une réputation d’excellence, la renommée du pôle marketing, la pédagogie par et pour la recherche, les interventions de professionnels et l’opportunité d’être intégrée à la vie d’une entreprise via l’alternance expliquent ma volonté d’intégrer l’établissement. Co-fondatrice d’une entreprise à 19 ans – Trynbuy : spécialisée dans l’essai sur place, avant l’achat, d’un bien immobilier - je n’envisageais pas une carrière académique, pourtant, j’ai été séduite en cours d’Introduction à la Recherche dès le Master. Désormais, j’ai intégré le laboratoire TSM-Research et j’y réalise ma thèse depuis trois ans.
- Pouvez-vous synthétiser votre thèse en quelques lignes ?
Ma thèse part d’un constat : en mal d’attention dans un monde publicitaire surchargé, les entreprises usent de stratagèmes pour capter notre attention. Les publicités provocantes sont sur les devants de la scène depuis plusieurs années : des accidents de voiture, des individus sexualisés, du sang de règle rouge, de nouvelles identités...
La scène publicitaire présente de moins en moins de censure, elle est mise à nu. La rupture de tabous en publicité provoque des attitudes individuelles défavorables tant envers l’annonce qu’envers la marque. De nos jours, avec l’avènement et le développement du web social, nous sommes de plus en plus confrontés à l’avis des autres. Les réseaux sociaux, où les jeunes sont surreprésentés, sont de véritables « taboo-killers » (tueurs de tabous). Ils favorisent notamment l’émergence de nouveaux mouvements, jusqu’ici tus. L’Internet simplifie également l’accès à des publicités (nationales et internationales) usant ou non des tabous et plus généralement il multiplie la probabilité d’être confronté à ces ruptures de normes (Live, Pornographie, Non-censuré, compilation de vidéos chocs…).
Ma thèse s’interroge sur l’effet du contexte social (au travers de la pression sociale normative) et sur celui du contexte momentané, le fait d’être « prêt » à voir le tabou (via la répétitivité de l’annonce) sur les attitudes individuelles face aux publicités transgressant les tabous. Est-ce qu’un groupe favorable face à une annonce choquante pourrait nous rendre favorable ? Est-ce que le fait d’avoir déjà vu, plusieurs fois, la publicité nous y rend plus tolérant, voire nous permet de l’aimer ? Est-ce que la répétitivité et le contexte social annihile la perception du caractère tabou ? Ces modérateurs expliqueraient, au moins en partie, la diffusion des transgresseurs et ainsi l’évolution des tabous dans le temps.
- Quel est désormais votre objectif professionnel ?
L’enseignement-recherche, c’est enrichir ses connaissances en permanence et avoir l’opportunité de les diffuser. L’aspect enseignement/formation me passionne, j’aspire à devenir une pédagogue innovante dans ces méthodes d’apprentissage, compréhensive et adaptable. J’accorde une importance particulière à la proximité avec les entreprises, tant dans mes recherches que dans mes enseignements, prenant appui sur le « project learning » (apprentissage par les projets, par l’application). J’espère avoir encore, et à de nombreuses reprises, l’occasion de travailler avec des entreprises, associations, administrations, sur leurs problématiques de création ou de développement. J’envisage actuellement de me lancer dans un projet d’entreprise, cette fois axée vers la formation et le consulting.
Mis à jour le 24 mars 2022