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Portrait de Mathilde Gelmini, doctorante à Sciences Po Toulouse, spécialiste de la désinformation et des fake news
le 7 avril 2025
Doctorante au sein du Laboratoire des sciences sociales du politique (LaSSP) à UT Capitole, Mathilde Gelmini réalise une thèse sur la circulation des fake news. Bénéficiaire d’une bourse doctorale de mobilité, elle mène des recherches comparatives entre la France et les États-Unis.
Après un riche parcours en sciences politiques réalisé à l’Université Lumière Lyon 2 et marqué par l’obtention des Masters « Politiques internationales et analyses des transitions (PIAT) » et « Enquêtes et analyses des processus politiques », Mathilde Gelmini s’est lancée dans l’aventure doctorale à Sciences Po Toulouse. Sa thèse, intitulée « La circulation des fake news, une comparaison France et États-Unis », est menée sous la co-direction d’Éric Darras et de Jérémie Nollet.
Intégrer l’équipe de recherche de Sciences Po Toulouse, réputée pour sa spécialisation en sociologie des médias, s’est imposé comme une évidence. La jeune femme originaire de Lyon peut ainsi profiter des travaux de recherche menés par ses co-directeurs sur la réception et l’emprise médiatique.
Intégrer l’équipe de recherche de Sciences Po Toulouse, réputée pour sa spécialisation en sociologie des médias, s’est imposé comme une évidence. La jeune femme originaire de Lyon peut ainsi profiter des travaux de recherche menés par ses co-directeurs sur la réception et l’emprise médiatique.
L’étude des fake news par le biais d’une approche théorique originale
À travers sa thèse, Mathilde Gelmini cherche à comprendre comment les individus s’approprient l’information et quels sont les mécanismes à l’origine de la désinformation et de la circulation des fake news. Ses travaux donnent une grille de lecture des différentes manières de décoder l’information.
Pour y parvenir, la doctorante s’appuie sur des observations et sur de nombreux entretiens avec des personnes appartenant à toute classe sociale, obtenant ainsi un panorama le plus large possible.
En toute situation, elle met un point d’honneur à adopter un regard neutre de sociologue et à ne jamais influencer les personnes qu’elle interroge. « Je pense qu’il est important de toujours prendre mes enquêtés au sérieux et de leur donner du crédit quand eux me donnent de leur temps ». Pour la jeune femme, l’objectif n’est en aucun cas d’émettre un jugement ou d’entrer dans un débat politique mais bien d’entendre leur raisonnement.
La grande originalité de cette recherche réside dans son approche théorique. En effet, pour mesurer la désinformation et la circulation des fausses informations, Mathilde Gelmini s’intéresse à la réception, c’est-à-dire aux individus et à leurs pratiques informationnelles, tandis que la majorité des études déjà existantes abordent les fake news par le biais de leur origine et de leur construction.
Pour y parvenir, la doctorante s’appuie sur des observations et sur de nombreux entretiens avec des personnes appartenant à toute classe sociale, obtenant ainsi un panorama le plus large possible.
En toute situation, elle met un point d’honneur à adopter un regard neutre de sociologue et à ne jamais influencer les personnes qu’elle interroge. « Je pense qu’il est important de toujours prendre mes enquêtés au sérieux et de leur donner du crédit quand eux me donnent de leur temps ». Pour la jeune femme, l’objectif n’est en aucun cas d’émettre un jugement ou d’entrer dans un débat politique mais bien d’entendre leur raisonnement.
La grande originalité de cette recherche réside dans son approche théorique. En effet, pour mesurer la désinformation et la circulation des fausses informations, Mathilde Gelmini s’intéresse à la réception, c’est-à-dire aux individus et à leurs pratiques informationnelles, tandis que la majorité des études déjà existantes abordent les fake news par le biais de leur origine et de leur construction.
Une bourse doctorale de mobilité pour mener des recherches aux États-Unis
Mathilde Gelmini utilise l’ethnographie comme méthode de recherche, ce qui suppose une immersion longue sur le terrain, en France comme aux États-Unis, pays qu’elle connaît bien depuis qu’elle y a travaillé en tant que jeune fille au pair.
Un projet qui a pu se réaliser grâce à l’obtention d’une bourse d’appui à la recherche lui permettant de financer ses voyages Outre-Atlantique. Ainsi, la jeune femme bilingue a pu partir une première fois sur la côte est des États-Unis, dans le Maryland, pour y réaliser des entretiens. Cette aide devrait lui permettre de pouvoir y retourner dans les prochains mois.
Des perspectives professionnelles dans l’enseignement et la recherche
En parallèle de ses activités de recherche, Mathilde Gelmini enseigne aussi aux étudiants de Master : un CM sur la sociologie politique du journalisme, des cours de conférences de méthodes sur les relations internationales, mais aussi un TD en anglais sur l’introduction à la science politique.
Après sa thèse, dont la soutenance est programmée provisoirement pour fin 2028, la doctorante se verrait bien devenir maître de conférences. « Ce que j’aime vraiment, c’est cette double casquette de l’enseignant-chercheur : la recherche bien sûr – prendre le temps de lire, d’observer, de comprendre le raisonnement de quelqu’un d’autre et de publier des articles, mais aussi la transmission aux étudiants et la vulgarisation de ce que l’on a compris ».
Après sa thèse, dont la soutenance est programmée provisoirement pour fin 2028, la doctorante se verrait bien devenir maître de conférences. « Ce que j’aime vraiment, c’est cette double casquette de l’enseignant-chercheur : la recherche bien sûr – prendre le temps de lire, d’observer, de comprendre le raisonnement de quelqu’un d’autre et de publier des articles, mais aussi la transmission aux étudiants et la vulgarisation de ce que l’on a compris ».
Mis à jour le 5 mai 2025