Géo-Formation

  • Composition du groupe Géo-Formation et objectifs

Le groupe de travail Géo-Formation travaille sur des problèmes liés à la mobilité et aux trajectoires, en collaboration avec deux partenaires institutionnels que sont le Carif-Oref et la DRAF (Direction Régionale de l'Agriculture et de la Forêt).

Il est composé de 3 membres:

  • J-C Teurlay: responsable du service de statistique agricole de la DRAF,
  • M-B Thibault: doctorante en Sciences Economiques au LEREPS,
  • C Thomas-Agnan: professeur des universités du GREAMQ.

Ce groupe travaille sur deux applications, l'étude de la relation Formation-Emploi en Midi-Pyrénées, et l'attractivité territoriale des sites scolaires d'enseignement agricole.


  • Applications
Première application: l'étude de la relation Formation-Emploi en Midi-Pyrénées

L'objectif de cette première étude menée en partenariat avec le Carif-Oref est de "territorialiser" le relation formation-emploi.
Ceci a été fait au travers de la classification, de la comparaison, et de la cartographie d'indicateurs de la formation et de l'emploi en vue de révéler les "ressemblances" et "dissemblances" des communes de Midi-Pyrénées à partir de la bibliothèque GéoXp.

Sur les 3009 communes de Midi-pyrénées, l'étude de la formation s'est concentrée sur les 91 communes ayant au moins un établissement de formation. Parmi elles, 30% n'ont aucun établissement public et 40% aucun établissement privé. Pour les autres, près de 70% d'entre elles présentent des effectifs majoritaires en établissement public. D'un point de vue géographique, la répartition des effectifs public/privé est assez homogène. En revanche, au sein des classes, la tendance des communes entre public/privé a contribué à différencier des communes. D'autant plus qu'il semble que les établissements privés soient plus associés à des formations de bas niveau. Notamment, les communes possédant une majorité d'établissements privés ont plus souvent des formations par voie d'apprentissage et sont particulièrement associées aux formations liées à l'agriculture, à la métallurgie et à la mécanique.

Concernant les niveaux de formation, seules les villes de Toulouse, Auch et Tarbes proposent majoritairement des formations de niveau 1, grâce au processus des antennes universitaires. Concernant les niveaux 1 et 2 de formation, 40% des communes se caractérisent par une forte proportion de ces niveaux, hormis une légère concentration autour de Toulouse, leur répartition est assez homogène.

La formation la mieux répartie sur le territoire est celle agricole et une vingtaine de communes possèdent, à plus de 80%, que des formations agricoles ; soit plus de 20% des communes accueillant au moins un établissement sont destinées quasi-exclusivement aux formations agricoles (ces communes sont dispersée sur l'ensemble du territoire).

Au niveau de l'emploi, une caractérisation des communes a pu être faite en fonction des GFE, selon les actifs résidents ou travaillant dans la commune, les classes d'âges.

Topologie des communes selon le ratio GFE (proportion d'agriculteurs)

Néanmoins, l'abondance des résultats nécessiterait une échelle plus agrégée pour mieux synthétiser l'information. Pour autant, une typologie des communes a été élaborée à partir des classes de type formation et des classes de type emploi, sur les 91 communes accueillant au moins un établissement de formation. Il ressort que les communes spécialisées dans un GFE à la fois pour leurs formés et leurs actifs, sont celles liées à l'agriculture et au privé. Pour les autres communes, il n'y a pas de tendance forte à l'adéquation formation-emploi. Néanmoins, une analyse agrégée serait requise pour mieux évaluer cette adéquation selon, notamment, un critère de distance domicile-travail.

Deuxième application: l'attractivité territoriale des sites scolaires d'enseignement agricole

Cette seconde application est issue d'un travail mené à la DRAF dont l'objectif est de créer un outil de simulation des évolutions de la carte des formations agricoles en Midi-Pyrénées selon les objectifs du PREA (Programme Régional d'Enseignement Agricole).

L'étude a porté sur les 10 331 élèves de l'enseignement agricole scolarisés en 2004 parmi les 44 établissements recensés en Midi-Pyrénées.

L'analyse spatiale des sites de formations révèle certaines caractéristiques propres à certains espaces de formation. Ainsi, par exemple, les sites accueillant les plus fortes proportions de fils ou filles d'agriculteurs sont concentrés au Nord de la Région. Plus on descend vers le sud de Midi-Pyrénées et moins les élèves des établissements ont un parent agriculteur. Autre constat : les fils d'artisans ou de cadres sont plus concentrés sur Toulouse, Montauban et Albi.

Alors que les établissements accueillent un grand nombre d'élèves dont le père est employé ou ouvrier sont plus disséminés sur le territoire.

En termes de diplômes, les formations de type collège sont nettement plus concentrées au Sud et à l'Ouest de la Région. Trois sites d'enseignements publics se démarquent nettement des autres pour les effectifs : Toulouse, Rodez et Albi qui accueillent chacun plus de 600 élèves. Ces trois sites forment un axe structurant Nord-Sud. Au contraire, les maisons familiales les plus importantes forment un axe Ouest-Est.

L'étude spatiale des répartitions des secteurs de formation a également fait l'objet d'une analyse révélant une assez forte spécialisation des sites. Une classification a également été élaborée sur la base d'indicateurs de gestion des établissements.

Au final l'ensemble des différents indicateurs a permis de constituer une typologie des établissements.

L'attractivité des établissements a alors été établie en contrôlant la distance-temps du trajet des élèves depuis leur domicile à leur établissement de formation. Cet indicateur révèle que les sites privés du CNEAP sont les plus attractifs. Pour autant d'autres d'indicateurs devraient être pris en compte (notamment issus du Recensement de la Population).

L'ensemble des indicateurs déterminés ont permis de procéder à l'optimisation du placement de 10 établissement sur la région Midi-Pyrénées selon deux contraintes:

  1. capacité maximale d'un établissement,
  2. capacité minimale des formations: 8 élèves au minimum par options.

L'objectif est alors d'optimiser le placement des établissements par rapport aux apprenants en minimisant les distances Etablissement - Apprenant. L'affectation d'un apprenant est conditionnée par la distance au lieu d'étude, c'est à dire q'un apprenant sera affecté dans l'établissement le plus proche. La difficulté consiste donc à trouver les coordonnées optimales des positions des établissements.

Placement de 10 établissements.

·On remarque, pour la carte d'affectation, les nuages d'élèves pour chaque établissement symbolisé par des couleurs différentes.

·Les établissements se « partagent » les élèves, sans déséquilibre au niveau du nombre d'élèves par établissements.