Un film de fiction ou un documentaire ayant partie liée avec le Droit sera projeté de septembre à novembre, puis de janvier à mars, et sera introduit, puis commenté avec l’assistance, par des enseignants de l’UT1 ou des professionnels du Droit (avocats, magistrats, …). Une autre manière d’aborder le Droit !
Jacques Viguier, professeur de droit public (ITDETCOM), présente le filmle Traitre de Marco Bellochio (Italie, 2019).
Présenté dans la sélection officielle du Festival de Cannes 2019, le Traître s'attache à la célèbre figure de Tommaso Buscetta (1928-2000), considéré comme le premier vrai « repenti », grâce à la collaboration duquel le juge Giovanni Falcone, responsable du pool antimafia de Palerme, a pu pénétrer les arcanes du mouvement, et citer à comparaître, en 1986, lors d'un « maxi-procès » mémorable, quelque quatre cents mafieux.
Buscetta est interprété par l'acteur Pierfrancesco Favino, qui est, en ce moment, à l'affiche d'un autre grand film italien : Nostalgia.
Le film a obtenu sept distinctions, lors de la 74e cérémonie des "Rubans d'argent" - les "Rubans d'argent" sont attribués, depuis 1946, par le Syndicat national des journalistes cinématographiques italiens -, de même que le "Globe d'or" du meilleur film - les Globes d'or sont attribués par les journalistes de la presse étrangère accrédités en Italie.
En outre, le film a représenté l'Italie pour l'Oscar 2020 du meilleur film en langue étrangère.
Éminent cinéphile, Jacques Viguier a consacré au cinéma de nombreux articles de recherche, en lien ou non avec le droit : dès le début des années 1980, il s’attache, dans trois articles, à la guerre du Vietnam vue par le cinéma ; suivront des études aussi diverses que "Sergio Leone et le western" (1998), "la Ve République au cinéma" (1998), "Un réalisateur, sujet principal de son œuvre : François Truffaut" (2003), "La liberté d'expression dans L'homme qui tua Liberty Valance de John Ford" (2006), "L'impossible représentation du sport au cinéma" (2009) ou "Rire, cinéma et droit" (2018).
Quelques échos de presse :
- "À 79 ans, le cinéaste au sommet de son art fait de ce mystère une fresque lyrique haletante." La Croix
- "Marco Bellocchio a réalisé le plus beau, le plus intelligent des films de gangsters que j'aie vus depuis Casino, de Martin Scorsese. (...) Il a offert à son interprète, Pierfrancesco Favino, l'occasion d'une prestation pleine de conviction et de grâce." Le Monde
- "Depuis Fellini, personne n'a su comme Bellochio saisir ces moments, dont le peuple italien est maître, où le monde se fait théâtre, voire opéra. (...) Il parvient peu à peu à faire tendre son film vers le lyrisme et le tragique ; dans le dernier tiers, il semble même dialoguer avec le Parrain 3 de Francis Ford Coppola, l'épisode le plus italien et mélancolique de la trilogie." Libération
- "Bellocchio offre un portrait fascinant de celui qu'on appelait « le boss des deux Mondes ». Il en fait une sorte de héros pathétique superbement interprété par Pierfrancesco Favino, véritable bête de scène. (...) Sobre mais puissant, le film aurait bien mérité un prix à Cannes." Les Échos
- "Bellochio signe un portrait captivant de mafioso "repenti". Le Figaro
- "Avec le souffle baroque de Fellini, et un regard sur la mafia froid comme le scalpel de Francesco Rosi, le cinéaste italien signe une fresque grandiose." Télérama
- "Le Traître, bien plus qu’un énième film de mafia, vaut pour son étude cinglante de la circulation et de la concentration des regards ainsi que de la confrontation des paroles qu’il met en œuvre avec une rare précision, dans un contexte contemporain où le dire vrai, tout autant que le fait de regarder en face, semblent avoir perdu toute valeur." Les Cahiers du cinéma
Partenaires :
Une collaboration entre la Faculté de Droit et le Collège supérieur de Droit, la Mission Culture des bibliothèques de l’UT1 et le cinéma ABC.
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Présenté dans la sélection officielle du Festival de Cannes 2019, le Traître s'attache à la célèbre figure de Tommaso Buscetta (1928-2000), considéré comme le premier vrai « repenti », grâce à la collaboration duquel le juge Giovanni Falcone, responsable du pool antimafia de Palerme, a pu pénétrer les arcanes du mouvement, et citer à comparaître, en 1986, lors d'un « maxi-procès » mémorable, quelque quatre cents mafieux.
Buscetta est interprété par l'acteur Pierfrancesco Favino, qui est, en ce moment, à l'affiche d'un autre grand film italien : Nostalgia.
Art et culture à l'université