L'Opéra national du Capitole de Toulouse présentera en ouverture de sa saison 24-25 (du 24 septembre au 6 septembre), l’un des opéras de jeunesse de Verdi les plus populaires : Nabucco.

Le peuple juif a été réduit en esclavage par Nabuchodonosor, roi de Babylone ; mais celui-ci retient sa propre fille en otage, car un amour interdit la lie à un prince hébreu.

Sur fond de guerre biblique, de trahisons et de prophéties, Nabucco marque le premier grand succès du compositeur (1842) et inaugure une dramaturgie musicale d’une énergie presque sauvage, où la violence des sentiments s’épanche en une écriture vocale redoutable. Le célèbre « Chœur des esclaves », quant à lui, s’est imposé comme l’hymne symbolique du Risorgimento, et a cristallisé l’aspiration de l’Italie à l’indépendance, avant de symboliser celle de tous les hommes à la liberté.

La distribution est éclatante : dans le rôle d’Abigaille, la soprano française Catherine Hunold, en qui l’on voit la nouvelle Régine Crespin, alternera avec la grande soprano espagnole Yolanda Auyanet ; le baryton albanais Gezim Myshketa alternera avec Aleksey Isaev, déjà applaudi, sur la scène toulousaine, dans Russalka de Dvorak.
En outre, la spectaculaire mise en scène de Stefano Poda, déjà présentée à l’Opéra de Lausanne en juin de cette année, confère au tragique verdien une splendeur visuelle à couper le souffle.
Rappelons que Stefano Poda a reçu le Prix Abbiati 2024 de la critique italienne pour la mise en scène, les décors, les costumes, les lumières et la chorégraphie de La Juive d’Halévy, présentée à l’automne dernier au Teatro Regio de Turin.