Guillaume Sire a publié son premier roman à l’âge de vingt-et-un ans : Les confessions d’un funambule (Table ronde, 2007). Le critique Eric Neuhoff écrit à son sujet : « Sire a plusieurs cordes à son arc, un lyrisme très "Grand Meaulnes", des dialogues qui claquent des talons, une imagination qui le sort du lot », et Sébastien Lapaque vante, dans Le Figaro littéraire : « une écriture sobre, un arrière-pays riche et un sens précoce de la narration ».
En 2016, il fait paraître chez Plon son deuxième roman Où la lumière s'effondre - rapidement édité en format de poche (Pocket). Ce roman d’un « enfant du siècle » narre une tentative de destruction de l’Internet par l’un de ses créateurs », héros hésitant « entre rêve et réalité, mélancolie et bonheur ».
Son troisième roman, Réelle, qui se veut, lui aussi, un « roman d’aujourd’hui », parait en août 2018 (éditions de l’Observatoire), et s’attire les faveurs de la critique : Libération, les Inrocks, le Figaro Magazine… Dans le destin d’une jeune fille issue d’un milieu modeste attirée par les mirages de la télé-réalité, histoire d’un naufrage d’un « cœur simple » comme de la société toute entière, un critique voit une sorte de « Madame Bovary 2.0 ».
Désormais édité chez Calmann-Lévy, la prestigieuse maison qui a édité la grande génération romantique (Balzac, Baudelaire, Sand, Lamartine …), mais aussi Flaubert, Anatole France et Pierre Loti, Guillaume Sire publie en 2020 son quatrième roman, Avant la longue flamme rouge, qui nous transporte au Cambodge, au début des années 1970. Inspiré d’une histoire vraie, ce récit, qui restitue , à hauteur d’enfant, une épopée intérieure d’une rare puissance, remporte la même année le Prix Orange.

A l’occasion de sa toute récente sortie au format de poche (J’ai lu), Guillaume Sire présentera son cinquième roman, Les contreforts, paru en 2021, qui a fait partie de la sélection 2022 pour le Prix des Libraires, et qui, la même année, a été distingué par le prix Midi.

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Au seuil des Corbières, les Testasecca habitent un château-fort fabuleux, fait d'une multitude anarchique de tourelles, de chemins de ronde et de passages dérobés. Clémence, dix-sept ans, bricoleuse de génie, rafistole le domaine au volant de son fidèle tracteur ; Pierre, quinze ans, hypersensible, braconne dans les hauts plateaux ; Léon, le père, vigneron lyrique et bagarreur, voit ses pouvoirs décroître à mesure que la vieillesse le prend ; et Diane, la mère, essaie tant bien que mal de gérer la propriété.
Ruinés, ils sont menacés d'expulsion.
Frondeurs et orgueilleux, les Testasecca décident alors de prendre les armes pour défendre le château, son histoire et, finalement, ce qu'ils sont.