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"Christianisme et politique dans le Tarn sous la Troisième République" textes rassemblés par Philippe Nelidoff et Olivier Devaux

le 15 février 2000

Ouvrage disponible et directement en vente au Service des Presses de l'Université Toulouse 1 Capitole
Site de la Manufacture bureau MA003, 21 Allée de Brienne, 31000 TOULOUSE

Le centenaire de la nomination de Mgr Mignot comme archevêque d'Albi est à l'origine du colloque, tenu en janvier 2000, qui est à l'origine de ce livre. La personnalité de ce pasteur qui a passé, à juste titre, dans l'épiscopat de son temps, comme l'un des représentants de l'esprit de modernité et de conciliation avec le pouvoir républicain, méritait d'être commémorée. Ses fidèles, Birot, Lacger et bien d'autres, ont été les gardiens chaleureux de sa mémoire.

Au-delà d'une personnalité attachante, mêlée à des conflits majeurs qu'elle ne pouvait apaiser ni enrayer, cette rencontre constitue une occasion privilégiée, selon l'usage universitaire, de réunir des études sur un temps de mutation, pour des terrains marqué par de forts contrastes.

Ce livre révèle des continuités ou des filiations dans le comportement ecclésiastiques : ainsi, des évêques (ou épiscopables) concordataires post-gallicans, qui participent au Ralliement, soutiennnent les chrétiens sociaux, les abbés démocrates, le Sillon, s'efforcent de présenter un catholicisme accommodant (accommodant, comme antonyme d'intransigeant) qui prélude à la démocratie chrétienne, face à ceux qui suivent Pie IX : Mgr Pie, Mgr Freppel et Veuillot.

Ne doit-on pas retenir une tradition sulpicienne de conciliation avec le siècle que l'on pourrait suivre de Monsieur Emery à Monsieur Verdier ? Certains des articles révèlent des situations d'amertume qui résultent des ruptures avec des comportements traditionnels, pour s'adapter à la modernité. D'un côté, la majorité des catholiques tarnais de la fin du XIXe siècle, habituée à associer défense catholique et résistance à la République laïque n'a pas manqué d'être déçue des "ralliements épiscopaux", inquiète de l'esprit nouveau des "prêtres démocrates", ulcérée de l'évolution des grands notables vers la démocratie chrétienne, les Solages, les Reille-Soult.

De l'autre, ceux qui, comme Birot, mettant leurs espoirs dans une nouvelle pastorale, accueillante à toutes les nouveautés, plus soucieuse d'élan et d'action que d'orthodoxie doctrinale, ont été profondément déçus par le pontificat de Pïe X, par son refus des associations culturelles, par le sursaut d'orthodoxie défiante face à la vague moderniste.

On a pu relever des témoignages de cette amertume, non pas proclamée mais contenue, qui s'est mobilisée contre les "intégristes", contre l'Action française et qui se donnera libre cours dans la mémoire au cardinal Ferrata. Dès ces années 1890-1900 coexistent dans le clergé et chez les fidèles deux conceptions bien différentes de la vie chrétienne. La condamnation de 1926 servira de révélateur...

Table des matières

Prix de vente : 22,87 €

Partenaires :
Editeur : PRESSES DE L'UNIVERSITÉ TOULOUSE 1 CAPITOLE
Références : ISBN: 2-909628-59-0
Source : Format 16 x 24, 336 pages
Contact :
Geneviève. DAHAN :
Mis à jour le 11 décembre 2014