Histoire de Saint Pierre des cuisines
L'église Saint-Pierre fût pendant près de 17 ans la propriété de l'université Toulouse 1 Sciences Sociales.
Histoire d'une grande église
L'église Saint-Pierre, du quartier des Cuisines, apparaît dans les textes à partir du XIe siècle. Cependant, les fouilles archéologiques ont montré qu'elle existe dès la fin de l'Antiquité.
Au Ve siècle, c'est une basilique funéraire à l'extérieur de la ville antique. À partir du milieu du XIe siècle, elle devient église paroissiale d'un quartier en plein essor, englobé avec celui de Saint-Sernin dans le Bourg entouré d'une enceinte.
Devenue prieuré de l'abbaye clunisienne de Moissac, l'église prend place dans l'histoire de Toulouse en accueillant de grandes manifestations publiques (en 1189, le comte Raymond V y reconnaît les privilèges de la Commune de Toulouse, geste que renouvellent Raymond VI, en 1195, et Raymond VII en 1222 ; en 1286, les Coutumes de la ville sont ici officiellement promulguées...).
A la fin du XVIe siècle, Saint-Pierre-des-Cuisines passe sous la dépendance des Chartreux nouvellement installés à proximité. Saisie comme bien national en 1789, elle est bientôt rattachée au grand parc de l'Armée des Pyrénées et transformée en fonderie de canons puis en entrepôt.
En 1965, elle devient propriété de l'Université des sciences sociales, puis de la Ville de Toulouse en 1982. Elle est classée Monument Historique en 1977.
Chaque étape de son existence a été marquée par de nouvelles constructions, par d'incessants embellissements. La longue histoire de cette grande église, qui reste perceptible dans ses murs, témoigne ainsi de l'incroyable vitalité du Moyen Âge toulousain.
Quelles cuisines ?
Désaffectée en 1966, la vieille église est propriété de la ville de Toulouse depuis 1980. D'où vient son nom ? On sait qu'à une date très reculée, un modeste prieuré dédié à Saint-Pierre avait été édifié près d'un petit port de pêcheurs situé hors de la Cité Gallo-romaine. En 1607, le Comte de Toulouse, Guilhem IV offrit le prieuré à l'abbaye bénédictine de Moissac et l'acte officiel mentionne l'expression de coquinis, francisé plus tard en "cuisines". Ces coquins étaient en fait de modestes artisans vivant de métiers polluants, comme la tannerie.
La crypte archéologique