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Etudes et sport de haut niveau, l’équation possible

L’Université Toulouse Capitole (UT Capitole) propose des conditions d’études particulières pour les Sportifs de Haut Niveau (SHN). Elle compte dans ses rangs quelques-uns des meilleurs espoirs français dans leur catégorie.

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Côté face Jonathan Hivernat est inscrit en 3ème année de diplôme de comptabilité et gestion (DGC) à l’IAE Toulouse- Ecole de Management, mais côté pile, il est l’un des meilleurs jeunes espoirs handisport du rugby fauteuil et son quotidien consiste à mener les deux de front.

Une exception ? Pas tout à fait, UT Capitole accueille cette année dans ses rangs 58 étudiants sportifs de haut niveau ou de bon niveau national. Un public spécifique auquel le Département des Activités Physiques et Sportives (DAPS) réserve un accueil particulier et des conditions d’études aménagées.
 
 
Entraînement, crédit : Mélanie Butez

Si les sportifs de haut niveau sont inscrits sur des listes ministérielles ou en centres de formation, les sportifs de bon niveau national sont eux sélectionnés par la commission SHN du DAPS et les admissions ne sont pas automatiques. « Cette année nous avons eu 86 demandes, mais tous les candidats n’ont pas été retenus », décrit Béatrice Jantore, professeur d’éducation physique et sportive en charge des sportifs de haut niveau à l'UT Capitole. Elle explique, « nous recevons ceux qui sont pris et signons avec eux l’équivalent d’un contrat ».

Pour permettre à ces sportifs de concilier sport et études, les emplois du temps sont aménagés, les heures de TD parfois modifiées et des mentors (étudiants référents) sont proposés à ceux qui le souhaitent pour leur permettre de récupérer les cours manqués. En échange de bons résultats scolaires sont attendus et c’est souvent en première année que les choses sont les plus compliquées.

« Cette année 20 étudiants n’ont pas eu la moyenne au premier semestre, dans ce cas nous les rencontrons pour voir si une réorientation est envisageable, ou s’ils ont simplement besoin d’un soutien particulier. Dans tous les cas l’université propose des référents dans chacune des composantes : à la Faculté de Droit et science politique, à TSE, Ecole d'Economie, à l’IAE Toulouse-Ecole de Management, à la Faculté d’Administration et Communication, à la Faculté d’Informatique… »

Mais parmi ces sportifs au mental souvent hors normes, certains préfèrent se passer d’un mentor. C’est le cas de Jonathan. « J’aime mieux être autonome, un mentor ne ferait qu’ajouter un intermédiaire entre la fac et moi, » estime le jeune sportif.
Une réalité que confirme Béatrice Jantore, « sur nos 58 sportifs, seule une vingtaine a demandé un mentor cette année. Certains sont complètement autonomes, quand d’autres nous sollicitent régulièrement. » Et la recette fonctionne plutôt bien.

Ces dernières années plusieurs sportifs ont fréquenté les bancs de l’université toulousaine. C’est le cas du rugbyman Vincent Clerc. Ils sont nombreux cette année à préparer à la fois leurs examens et à peaufiner leurs performances dans l’espoir de décrocher une médaille aux JO de Rio. C’est le cas de Jonathan Hivernat, pour l’édition Handisport, mais aussi de la nageuse en eau libre Ophélie Aspord, inscrite en M1 Droit international européen et comparé ou encore du kayakiste Antoine Launay, inscrit en L2 AES

A suivre.
Portrait réalisé par Béatrice Girard, journaliste.