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Nouveau bâtiment TSE : un nouvel écrin pour l'excellence scientifique

le 25 octobre 2019

Site du chantier TSE

Lorsqu'on se balade aux abords du canal de Brienne et de la place Saint-Pierre, on ne peut manquer l'édifice. Réparti sur six étages et huit niveaux entre Garonne et canal, le bâtiment de l’Université Toulouse Capitole qui accueillera Toulouse School of Economics, a fini de déployer ses ailes. Il « peaufine » aujourd'hui ses habillages extérieur et intérieur afin de pouvoir accueillir, dès le mois de novembre ses premiers chercheurs dans un espace totalement conçu pour eux, pour l'université et pour la ville.


Un geste architectural unique : beau, grand et parfaitement intégré dans son environnement, le bâtiment surplombe désormais Toulouse et offre une vue unique sur certains des plus beaux sites patrimoniaux et naturels de la Ville Rose. Choix du site, de l'architecture, du volume, n'ont pas été faits par hasard. L'idée ? « Donner à TSE et à ses chercheurs un lieu qui permettra à la fois de montrer et de renforcer le rayonnement international mais aussi l'attractivité de cette école et de donner encore davantage de visibilité aux travaux de recherche », explique Corinne Mascala, la présidente d'UT Capitole, propriétaire de ces murs. C'est l'un des trois principaux objectifs qui ont motivé le projet : faire écho à l'image dont jouit depuis des années TSE, actuellement 21ème au classement de Shanghai et donc reconnue parmi les meilleures institutions de recherche en sciences économiques dans le monde. « Important donc qu'un bâtiment traduise cette excellence, comme on peut le voir lorsque l'on va à Harvard ou au MIT », commente de son côté le directeur général des services de TSE (DGS), Joël Echevarria.

Il fallait aussi répondre à l'intensification des activités de TSE, qui accueille chaque année plus de chercheurs, permanents ou visiteurs, et plus de manifestations scientifiques. D'abord offrir davantage d'espace pour accueillir correctement une communauté qui représente aujourd'hui plus de 350 personnes, entre chercheurs TSE (environ 180), chercheurs IAST (Institute For Advanced Study in Toulouse, centre de recherche adossé à TSE, environ 30), doctorants (une centaine) et personnels administratifs (une cinquantaine), auxquels s'ajoute la dizaine de chercheurs visiteurs présents chaque semaine.

Un espace hybride pour répondre aux besoins de la recherche en sciences économiques

Mais au-delà de l'objectif « quantitatif », il y avait aussi un objectif « qualitatif » : offrir un cadre de travail mieux adapté aux exigences des chercheurs étrangers accueillis, professeurs invités, intervenants et participants aux conférences et séminaires, mais aussi répondre aux besoins spécifiques d'un chercheur en sciences économiques. « Le travail du chercheur en économie peut paraître plus solitaire que celui d'un chercheur en médecine, par exemple, mais il a en fait besoin d'une interaction permanente avec ses pairs pour faire évoluer sa recherche et valider ses hypothèses ou ses calculs », explique Joël Echevarria. Le bâtiment a donc été imaginé pour faire « se rencontrer », sur tous les niveaux, des espaces réservés - bureaux et salles de cours - et des zones plus ouvertes, « de partage », aux dimensions, configurations et fonctions différentes pour répondre à ces enjeux.

Il intègre aussi, bien sûr, plusieurs auditoriums de 150 à 40 places. Un progrès non négligeable, car si « TSE est réputée dans le monde entier pour la quantité et la qualité de ses manifestations scientifiques », observe encore le DGS - 4 à 5 séminaires de recherche sont organisés chaque semaine, auxquels s'ajoutent 10 à 15 conférences par an -, les chercheurs ne disposent actuellement à la Manufacture des Tabacs que de deux salles de séminaire de capacités d'accueil respectives d'une quarantaine et d'une centaine de personnes.

Proposer un campus aux standards internationaux et nourrir le lien avec la ville

Le maître-mot ici, c'est donc « attractivité ». « Ce bâtiment va nous servir à devenir plus attractifs dans le monde, à faire venir les meilleurs talents », poursuit le DGS. « Aujourd'hui, l'image générée par Jean Tirole et son prix Nobel, et le prestige en général de TSE, jouent un rôle important. Mais si en plus nous avons l'écrin qui va avec, nous pourrons inciter davantage de chercheurs à passer à l'école trois, quatre, cinq, dix ans... ou leur vie de chercheur alors qu'ils ne l'auraient pas forcément envisagé au départ. »

Ce nouveau bâtiment (financé en très grande partie par UT Capitole sur ses fonds propres, mais aussi par le FEDER et la Fondation Jean-Jacques Laffont – TSE) s'inscrit dans un plan plus vaste, avec la construction de nouveaux espaces universitaires sur le parking de la Cité administrative et l'élargissement de la plage horaire d'ouverture des bibliothèques de l'université. Objectifs ? Donner à l'université « l'image d'un campus à l'américaine tout en renforçant le lien avec la ville », indique la présidente. « Et proposer les mêmes standards que les universités internationales, est d'autant plus important que nous jouons dans un domaine très concurrentiel. »

Camille Pons,
Journaliste
Mis à jour le 22 novembre 2019